samedi, janvier 18

New-York : Entre engagements climatiques et discours politiques, l’écologiste Emmanuel Ndimwiza remet en cause l’allocution de Tshisekedi

Le Président de la République Démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi Tshilombo s’est exprimé pour la cinquième fois au siège des Nations-Unies. Lors de la 79ème Assemblée générale de l’ONU, Tshisekedi a axé son allocution sur la crise humanitaire et sécuritaire dans la partie Est du pays, où les tensions avec le Rwanda persistent.

Il a appelé de nouveau à des sanctions contre Kigali, dans un contexte où les pourparlers de Luanda, soutenus par les Etats-Unis d’Amérique, l’Union Européenne et l’Union Africaine, sont perçus comme le cadre le plus adapté pour trouver la solution à la guerre au Nord-Kivu.
Toutefois, les écologistes du pays ont exprimé leur déception après la fin du discours de Félix Tshisekedi.

C’est le cas de Ndimwiza Emmanuel responsable de DEC-RDC, une association sans but lucratif oeuvrant dans la ville touristique de Goma et qui milite pour la protection de la biodiversité dans la Province du Nord-Kivu. Il regrette que le Président de la RDC n’a pas fait allusion aux questions liées à la gestion des déchets plastiques et à la lutte contre les energies fossiles. Pourtant, ces questions sont au coeur des plusieurs préoccupations mondiales et pourraient bien relancer la RDC, considérée comme pays solution aux multiples richesses naturelles inestimables et à la biodiversité menacée.

M. Emmanuel Ndimwiza précise que Félix Tshisekedi a zappé en ne mettant pas mention à ces questions, dans son discours à la tribune de l’ONU. L’écologiste de Goma a rappelé que la lutte contre le changement et réchauffement climatiques nécessite une volonté politique.

« Nous notons que Félix Tshisekedi a zappé expressément cet aspect pourtant il s’était montré ferme et résolument engagé conformément aux accords de Paris sur le climat. Et pourtant, il l’a mentionné parmi les 4 axes stratégiques du pays dans la lutte contre le changement et réchauffement climatiques. La RDC est considérée comme une solution aux urgences climatiques, elle ne parvient pas à mettre en place un plan stratégique et pratique dans la lutte contre les pollutions plastiques dont sont victimes les cours d’eau en RDC dont les rivières, lacs et fleuves », a-t-il affirmé.

Et de poursuivre: « La lutte contre les changements et réchauffements climatiques doit se passer avec une volonté politique ferme des décideurs politiques, malheureusement le Président de la République n’a pas fait allusion et pourtant une occasion de rappeler aux gouvernements du monde entier de signer un accord international de la lutte contre les plastiques dont la production, commercialisation et utilisation des emballages plastiques », a poursuivi Emmanuel Ndimwiza.

Enfin, cet acteur environnemental estime que les décideurs politiques politiques devraient se rendre compte que des actions concrètes et un discours cohérent sont indispensables pour relever les défis environnementaux.

Magloire Tsongo à Goma

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