Le Mouvement de grève des enseignants des écoles primaires de la République Démocratique du Congo (RDC) laisse certains enfants dans la rue et d’autres commencent à s’enrôler dans des mouvements de gangs ou encore dans les milices armées. Au moins quatre (4) enfants mineurs se sont fait enrôlés dans les groupes armés actifs à l’Est de Biakato, chef-lieu de la chefferie des Babila Babombi, dans le territoire de Mambasa, en Ituri.
Cette alerte vient de John Tsongo, militant des droits humains dans le territoire de Mambasa. Il précise que la protection et l’encadrement des enfants en âge scolaire sont devenus un véritable casse-tête pour les parents. Il appelle le gouvernement congolais à répondre aux revendications des enseignants afin de permettre la reprise urgente des activités scolaires.
Craignant que ces enfants soient prochainement victimes d’exploitation de tout génère, cible des prédateurs sexuels, M. John Tsongo invite les parents à bien veiller sur leurs enfants.
« La grève des enseignants dans les écoles publiques impacte négativement sur la protection et l’encadrement des enfants à Biakato et ses environs, zone surpeuplée suite à l’activisme des ADF. Ils courent les risques d’accidents de circulation routière, des violences sexuelles et le recrutement dans les groupes armés. Nous avons identifié au-cours de cette période quatre enfants garçons associés aux groupes armés locaux. Nous appelons le Gouvernement à vite répondre aux attentes des enseignants », a alerté John Tsongo.
Il faut noter que les appels ne cessent de pleuvoir pour implorer aux professionnels de la craie de reprendre le chemin de l’école ce lundi 21 octobre 2024.
Kambere Patrick depuis Ituri
