Depuis plusieurs années, la Ligue des Jeunes d’Idjwi pour le Développement et le Changement (LJIDC), una association à but non lucratif a lancé un projet ambitieux visant à planter un million d’arbres à travers l’île d’Idjwi, la plus grande de la République Démocratique du Congo (RDC) et deuxième sur le continent africain, après Madagascar.
Selon le Président du Conseil d’Administration de cette association, le projet vise à combattre les effets dévastateurs du réchauffement climatique et à restaurer l’équilibre écologique dans cette zone pittoresque et merveilleuse, bordant le majestueux lac Kivu. Ce plan englobe plusieurs zones stratégiques de l’île dont les rives du Lac Kivu, les routes principales ainsi que la réserve communautaire de Nyamusisi.
Le choix de ces zones n’est pas anodin, selon le PCA de l’organisation. Les rives du Lac Kivu, souvent exposées à l’érosion et à la déforestation, bénéficient de la couverture des arbres qui viennent de plusieurs pépinières et germoirs de Kisheke et Kihumba, Kibanda, trois villages pilotes du projet de l’île d’Idjwi.
« Notre projet est fondé sur la protection de l’environnement mais aussi la lutte contre le réchauffement climatique mais aussi la permaculture qui est une devise. Nous plantons les arbres par ce qu’il s’agit d’une idée qui nous est venue en tête depuis la jeunesse. C’est pour celà vous voyez des pépinières et germoirs dans trois sites. Pour ce site de Kihumba, nous comptons produire 15 milles arbres. Dans le site de Kisheke, nous comptons produire 12 milles et à Kibanda 15 milles plantules », a fait savoir Sndover Simba, Chef de projet « Graine de vie » au niveau d’Idjwi et PCA de l’association LJIDC.
Une détermination de l’organisation qui s’affiche aux yeux du monde
Au village de Kihumba, plus de 10 milles arbres agroforestiers, fertilisants et fruitiers grandissent dans les pépinières et d’autres poussent mesquinement dans le germoir. Ces plantules seront distribués « gratuitement » aux communautés locales, selon Léonce Kinyunyi coordonnateur de LJIDC asbl.
« Dans notre pépinière, nous avons trois catégories. Nous avons des arbres fertilisants, les arbres agroforestiers et les arbres fruitiers. Ces derniers ont été choisis par ce que la population d’Idjwi étant enclavée par le Lac, nous faisons l’exportation des fruits. C’est vraiment dans un cadre économique. Les arbres fertilisants c’est par rapport au sol par ce que nous évoluons aussi avec la permaculture. Et comme il y a infertilité du sol, on a pensé qu’il faut avoir des arbres fertilisants qui vont encore aider ce sol à avoir un peu d’engrais par ce qu’ici localement, nous utilisons l’engrais bio. Nous avons des arbres agroforestiers pour restaurer les forêts et surtout la réserve de Nyamusisi par ce que les singes doivent vivre dans la forêt », a-t-il expliqué.
Pour mener à bien ce projet, la LJIDC Asbl s’appuie sur la mobilisation des jeunes d’Idjwi et ses partenaires, en l’occurrence le Club FANYATU et Graine de vie. A l’occasion, cette association a invité les organisations et même des pays pollueurs à soutenir cet ambitieux projet, à travers le crédits carbone, soutenu par les Nations-Unies.
« Tout ce que nous faisons, c’est dans l’objectif d’accéder au projet crédits carbones. Donc, les premiers pollueurs de la planète doivent soutenir les projets de plantation d’arbres, de la reforestation et nous en avons besoin ici à Idjwi », a insisté le PCA de l’association.
Magloire Tsongo à Goma
