La recrudescence de l’insécurité dans les deux commune constituant la ville de Goma notamment Karisimbi et celle homonyme à la ville, met à mal la quiétude de la population ainsi que des autorités administratives de cette juridiction provinciale du Nord-Kivu, où des cas récurrents de morts par assassinat,des vols à main armée et de kidnapping sont notifiés du jour au lendemain dans plusieurs quartiers au nombre desquels il faut citer Kyeshero,Ndosho, Mugunga,Lac-vert, Katoyi et ailleurs sans parler de Majengo,un Quartier périurbain non loin de Buhene en territoire de Nyiragongo où,ces cas sont une partie de la vie pour la population.
Préoccupée par cette situation régulièrement décriée par les habitants qui en sont souvent victimes, l’autorité urbaine a instauré une mesure y afférente voulant mettre fin à cette barbarie.
Il y’a près de 2 semaines que le maire de la ville touristique de Goma a lancé un communiqué instruisant les éléments de l’ordre à s’occuper de la patrouille des récalcitrants à ladite mesure,car selon ce communiqué de la mairie,la plupart de ces missions ignobles contre la paisible population sont effectuées à l’aide des motos dans les heures vespérales et nocturnes au sein des Quartiers précités.
Lafortunerdc.net qui suit de près cette situation,a contacté quelques conducteurs des motos dont la plupart sont des taximans de la ville de Goma n’ont réservé aucun mépris à cette mesure de l’autorité urbaine, cependant,les cas précités n’ont encore pas cessé malgré l’application de ladite mesure par les concernés.
« Nous sommes plus étonnés de ce délai de 10 jours sans circulation des motos à partir de 18heures de suite de l’insécurité observée dans l’entité. Nous sommes innocents de cette accusation que nous serions actifs dans les missions d’incivisme qui s’observent sur la ville,pourtant nous avons aucune connivence avec les auteurs de ces crimes. Ce qu’il faut savoir est que n’importe qui peut conduire une moto et surtout quand c’est souvent la nuit,l’on ne peut pas facilement identifier le bandit et le taximan,et là le criminel peut opérer avec toute quiétude sous cette confusion » a expliqué un taximan qui a prôné garder l’anonymat.
A son camarade,il a été question d’appeler plutôt les responsables des associations des motos taxi à plaider pour leur cause car selon lui la vie qu’ils mènent actuellement devient de plus en plus précaire.
» Nous demandons au gouvernement de lever sa mesure pour nous permettre de continuer notre travail. Notre boulot ne procure pas assez de lucre,ce qui nous affecte grandement. Dans nos familles,ce sont des problèmes car l’on ne réalise plus les recettes des responsables des motos, même trouver à manger est devenu trop difficile. »
Pour l’autre,les agents de l’ordre devraient aussi apprendre à bien faire leur travail sans tracasser les taximans en profitant de cette mesure.
« Vraiment nous sommes très intimidé ce dernier temps. Imaginez-vous quand l’on trouve un client allant à plus ou moins 5 ou 10 Km la soirée,et que ça sonne 17h 50′ à votre retour, vous devez non-seulement apporter des recettes au patron,mais aussi subvenir aux besoins ménagers,et que la police vous attaque et veulle vous arrêter. Ça nous cause des vives tensions et nous risquons temponner les gens sur la route car,ces agents de l’ordre ont fait de cette situation une opportunité de nous tracasser.D’ailleurs, moi-même j’en ai été victime, j’ai été tabassé par certains policiers pour être retrouvé à bord de ma moto vers 18heurs passées alors que je me dirigeais vers la maison. Nos camarades ont de même payé des amendes de plus de 200 milles francs congolais, alors que l’insécurité qui cause tout ça continue à être signalée comme jadis »,a renchéri cet Taximan rencontré au parking du rond-point Signers en ville de Goma.
Signalons qu’actuellement la ville des volcans traverse plusieurs défis socio-économiques,les uns liés à l’absence des moyens de transport à cette mesure sécuritaire qui n’autorise que la circulation des engins de transport à commun, alors qu’ils ne fréquentent que les rues accolées et les mêmes axes,mais aussi ceux relatifs à la médiocrité de la vie dans les familles dont le taxi-moto est l’unique source des revenues.
Kaleru Kamulete Samuel, à Goma
