L’on en sait un peu plus sur l’arrestation de Tantine Mabiraguha, Vice-présidente du « Community Based Complaint Network » (CBCN), une organisation initiée par la Mission des Nations-Unies pour le maintien de la paix en RDC dans la chefferie des Bukumu, en territoire de Nyiragongo. L’objectif de cette organisation était de former les jeunes filles de Nyiragongo, victimes des viols et exploitation sexuelle des casques bleus de la Monusco, dans différents métiers.
Depuis l’arrestation de Mme Tantine Maniraguha, des personnes mal intentionnées ont tenté de ternir l’image du Mwami de la chefferie des Bukuma alors qu’ils n’avaient la vraie version du dossier. Dans une interview avec lafortunerdc.net, une femme, membre de CBCN n’a pas dilué sa langue pour éclairer l’opinion sur les motifs de l’arrestation de la vice-présidente. Selon elle, ce sont les membres du « CBCN » qui ont déposé la plainte au Parquet près le tribunal de paix de Nyiragongo.
Ceux-ci accusent Mme Tantine Magiraguha de plusieurs griefs dont la mauvaise gestion du CBCN, le mépris envers la communauté locale et pour tentative de détournement des biens du centre de formation ainsi que la vente de la parcelle, pourtant octroyée à la CBCN au village Ngani 1, dans le groupement Munigi. A haute voix, cette femme qui a voulu gardé son anonymat a précisé que Samajesté Mwami Lebon Bakungu n’a fouiné aucunement son nez dans ce dossier.
« Ce sont les membres du comité qui ont décidé pour que Mme Tantine soit arrêté. Selon que nous avons travaillé ensemble, nous avons constaté qu’elle était une mauvaise gestionnaire. Elle a mal travaillé par ce qu’elle avait l’intention de vendre la parcelle et tous les objets du centre de formation. C’est pourquoi, nous avons déposé une plainte qui remet en cause sa gestion. Ceux qui font des murmures, ça n’engage pas notre organisation. Ce sont des murmures politiques qui sont devenues habituelles pour eux. Ce n’est pas le Mwami Lebon qui l’a fait arrêté; c’est la communauté par ce que Tantine voulait vendre son bien, sa parcelle », a-t-elle déclaré.
Les membres du Community Based Complaint Network (CBCN) appellent la justice à remettre la communauté dans ses droits. Pour eux, l’on ne peut pas arrêter les travaux d’apprentissage au centre à cause d’une seule personne, utilisée par des personnes qui entretiennent des manoeuvres politiques dans le territoire de Nyiragongo.
Au centre formation situé au village Ngangi, le CBCN entreprend des projets en faveur des jeunes. Sur place, des jeunes filles et garçons sont formés en pâtisserie, coupe et couture, (…).
Historiquement, comme le chef de la chefferie Bukumu à l’époque, Murairi avait disponibilisé la parcelle avec un titre immobilier, il avait été nommé Président du centre CBCN. Après lui, s’en est suivi Bienvenu Bitwayiki puis aujourd’hui, Samajesté Lebon Bakungu, installé dernièrement comme ayant droit de la chefferie des Bukumu. Celui-ci devrait en principe gérer concomitamment la communauté « CBCN » aux côtés de Mme Tantine Muniraguha qui, malheureusement est utilisé dans un réseau mafieux qui ne veut pas le développement du territoire de Nyiragongo, au Nord-Kivu.
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