On en sait un peu plus sur le dossier délimitation du quartier Congo ya Sika en cité frontalière de Kasindi-Lubiriha avec le Parc national des Virunga (PNVi), dans le territoire de Béni.
Ce jeudi 21 mars 2024, Maître Muhindo Sikwaya Merveille a appelé les parties lésées par la distribution des parcelles aux personnes ayant droit après toutes les convenances nécessaires prises entre les parties prenantes sur le processus de cette opération et l’Institut Congolais pour la conservation de la nature (ICCN) d’obéir à cette opération.
A l’en croire, l’État en tant que tel a bien tranché ce dossier et que point n’est besoin de s’y opposer. Notre personne ressource a semblée rester perplexe. Il a indiqué que ceux qui se lamentent de cette distribution avaient acheté leurs espaces en monnaie de singe.
» Colonel soit-il, il a fait ce qu’il pouvait faire comme mission. Mais nous qui sommes restants et victimes perdantes nous avons l’espoir que c’est nous qui sommes les garants. C’est nous qui avons le pouvoir de demander à notre gouvernement Congolais demain ou après demain nous sommes nombreux. Disons que les victimes s’identifient et qu’elles soient connues. Et si aujourd’hui l’on nous a donné d’abord ces lopins de terre celà signifie que demain nous pouvons en avoir un autre.
L’avocat inscrit au barreau de l’Ituri dans la partie Est de la République démocratique du Congo fait savoir tout de même que le pouvoir en place doit savoir que le temps n’est pas encore là pour piétiner sur la paisible population. Il a fait savoir par ailleurs que c’est le temps de l’apaiser.
» Certe qu’il peut y avoir une nouvelle criminalité. Mais allez-y comprendre que vous dites que vous êtes des déplacés de guerre mais aujourd’hui vous avez gagné vingt parcelles. Celui qui a deux parcelles on peut le comprendre par exemple et sa qualité voir même son économie. Les services doivent vérifier si comment quelq’un a gagné et comment il trouvait comme gain et quel travail il a. Celà qu’on doit arriver à faire comprendre à nos concitoyens que lorsque vous avez acheté cent parcelles et que vous vous retrouvez a dix ou vingt, ce n’est pas un pire parceque il faut voir le prix auquel vous aviez gagné ces lopins de terre ; le prix, c’est la monnaie de singe, a-t-il conclu.
Il faut préciser ici que c’est un nombre majoritaire de la population de cette agglomération de Kasindi qui n’est pas d’accord avec cette distribution. D’autres parlent d’une procédure illégale d’intérêt égoïste qu’ils attribuent aux décideurs de l’État congolais affectés dans la zone qui sont sur la première de ce processus qui tend à être à la base d’un conflit communautaire qui n’aura peut-être pas sa finalité normale.
Georges Kizito, à Beni
