Les habitants de Lisasa, un village du groupement Buliki, en secteur de Ruwenzori, territoire de BENI, dan la province du Nord-Kivu alertent sur la traccasserie sur le marché lors de la vente de leurs produits vivriers aux acheteurs venant de Butembo, Beni, Kalunguta,Maboya et Kabasha. Selon notre sources, ces acheteurs veulent acheter leurs produits à moindre coût et selon le prix qu’ils se fixent eux-mêmes, bien qu’ils répondent à la loi de l’offre et de la demande.
Cette attitude fâche plus d’un agriculteur dans cette partie du territoire de Beni,car selon les agriculteurs,le prix des denrées alimentaires ne serait pas l’appanage des commerçants qui les marchandent, plutôt celui de producteurs qui savent le coût de production.
Contacté ce week-end par lafortunerdc.net, Tsongo Muhavuli chef du groupement Buliku s’est aussi indigné contre cette situation qui gangrène de plus en plus l’état économique de ses administrés. A l’en croire, ces derniers ne vivent que de l’agriculture et ne parvient pas à comprendre pourquoi les acheteurs veulent fixer des prix incovenables à leurs produits agricoles.
L’autorité de base déplore avec toute dernière énergie cette barbarie économique.
« Actuellement nous assistons au retour progressif de la population dans le village Lisasa, après les attaques répétitives orchestrées par les rebelles Adf les jours passés . Mais les difficultés s’accroissent,nla population est victimes de plusieurs exactions commises par les acheteurs de leurs vivres au marché. Ce qui nous étonne c’est que ces opérateurs économiques viennent imposer leur prix ici sans l’aval des producteurs qui n’ont pas quoi faire ni dire quant à ce car étant dans un état de nécessité », déplore-t-il.
Les agriculteurs catégoriques sur le marché ?
Le chef du groupement Buliku appelle les acheteurs à l’humanisme et à la considération des agriculteurs.
« Nous avons besoin d’un accompagnement à tous les niveaux car nous ne cessons de souffrir à cause de cette situation économique que nous traversons et surtout en une période où la creinte continue à gagner le terrain. Quand nos paysans font leurs activités champêtres, ce n’est pas parce qu’ils font du jeux, plutôt parce qu’ils ont besoin de survivre. Ces opérateurs économiques doivent aussi chercher à savoir valoriser les efforts de ces agriculteurs et non pas leur imposé des prix mesquins sous prétexte que les routes de dessertes agricoles dans notre milieu sont ceux qui seraient à la base suite à leur impraticabilité. Or nous n’ignorons pas que dans nombreuses entités plusieurs routes sont actuellement confrontées aux mêmes problèmes à cause de la pluie. C’est pourquoi nous mettons notre cri d’alarme pour décourager ce comportement cruel des ces commerçants qui ne nous prennent pas en considération », ajoute-t-il.
Cependant, les acheteurs des produits agricoles ont joué sur le prix suite notamment à l’état de délabrement avancé des routes reliant leurs entités respectives à cette agglomération riveraine. Ce malentendu entre les producteurs et les acheteurs pourra jouer considérablement à la rareté des produits agricoles sur le marché de Butembo, Béni, Maboya et dans coins du territoire de Béni.
Kaleru Kamulete Samuel, à Goma
*Le chef du groupement Buliki s’appelle MUHINDO KALUNGAMESO Éphrem et non Tsongo Muhavuli.*