C’est depuis plus d’un an que la route nationale numéro 2 sur son tronçon routier Goma-Rutshuru-Kanyabayonga est fermée suite aux combats intenses qui opposent les terroristes du M23 aux forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) dans les territoires de Rutshuru, Nyiragongo et Masisi.
Cette situation a impacté depuis son début la vie socio-économique des habitants des zones touchées mais également de la capitale du Nord-Kivu. Les territoires affectés par la guerre imposée à la RDC par le Rwanda y compris celui de Walikale étaient jusqu’ici des zones de ravitaillement en produits agricoles.
Aujourd’hui, l’on assiste à une inflation galopante sur le marché de la ville de Goma suite non seulement au taux de change mais généralement à la carence des produits de première nécessité. Bien que la vente des produits gênerait des recettes pour les habitants de Nyiragongo, Masisi et Rutshuru, il est difficile actuellement d’accéder aux champs. Selon plusieurs sources, toutes les activités agro-pastorales sont restées en vielleuses à cause de la reprises des hostilités entre les rebelles du M23 appuyés par les Forces de Défense du wanda (RDF) et l’armée congolaise.
La vie socio-économique de la population en périle
Depuis la reprise des hostilités entre les groupes d’autodéfense dits Wazalendo et le mouvement rebelle (M23),la route est alors complètement fermée sans aucune fraude possible comme peu avant où les trafiquants utilisaient des motos en payant des taxes illicites de traccasseries tant civiles que militaires de Goma-Rutshuru-Kiwanja et celà de manière réciproque.
Pour atteindre Kanyabayonga , certains pouvaient contourner via le lac Eduard avec beaucoup des risques relatifs à l’état de délabrement des routes et d’autres voies de communication.
Se confiant à lafortunerdc.net lundi 06 novembre courant, plusieurs habitants de la ville de Goma décrivent cette situation calamiteuse.Parmi eux madame KYALWAHI qui, à haute voix a exprimé son inquiétude par rapport à la reprise des hostilités.
« Actuellement nous souffrons surtout nous qui vendons les produits vivriers.Le marché n’est plus comme avant où notre taux de vente était élevé. Aujourd’hui je vends des tomates, pommes de terre et un peu de poireaux.Mais subvenir aux besoins des enfants demande que j’emprunte chez mes voisins alors que je travaille quotidiennement. Cela prouve en suffisance que rien ne marche et nos enfants ont commencé à renoncer au chemin de l’école. Chose grave,s’ils tombaient malades,seule la mort pourra agir »,a déclaré cette femme marchande des vivres au marché appelé communément « K30 ».
Tout en poursuivant sa thèse, cette femme estime que le gouvernement congolais devrait rompre les accords sur le cessez-le-feu en vue de combattre l’ennemi. A l’en croire, Kinshasa ne devrait pas s’appuyer aux écritures mais par les armes car, selon elle, ce sont les citoyens innocents qui en souffrent aujourd’hui.
Pour rappel, les rebelles du M23 et leurs alliés du Rwanda ont pris le contrôle de plusieurs villages de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo. Ceux-ci ont déjà installé leurs positions les longs des routes dont la nationale numéro deux où ils font payer des taxes aux citoyens qui y trafiquaient régulièrement.
Cette complicité de la guerre aurait d’ailleurs impacté sur les recettes de la République Démocratique du Congo (RDC). En juillet dernier, Kinshasa évoquait la perte de plus de 2 millions par mois suite à la présence des rebelles du M23.
Kaleru Kamulete Samuel
