Les mouvements citoyens et groupes de pression ont appelé la population de Goma, capitale de la province du Nord-Kivu, à observer une journée ville morte le lundi 2 septembre 2024.
Dans une déclaration rendue publique ce vendredi, les activistes démocratie estiment que cette ville morte va montrer leur opposition à l’arrivée des forces kényanes en République Démocratique du Congo (RDC) et dire oui au départ de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en RDC (Monusco).
Les activistes ont exprimé leur colère face à la décision des autorités congolaises de sous-traiter la sécurité et surtout la présence des rebelles du M23 dans les territoires de Rutshuru, Nyiragongo, Masisi et Lubero. Au même moment, Ils ont condamné les déclarations du président kényan William Ruto, qu’ils jugent humiliantes et déplacées en cette période de crise.
Les mouvements citoyens se montrent particulièrement indignés par l’inconsistance et l’inefficacité de la Monusco, dont le retrait du Nord-Kivu a coïncidé avec une intensification des attaques du M23, soutenu par le Rwanda. Les civils continuent de souffrir, comme en témoignent les récentes tueries lors de manifestations à Goma, où plusieurs militants et membres de la secte messianique « Uwezo Waneno » ont perdu la vie le 30 août 2023.
Pour rappel, William Ruto a exposé sa nudité et sa position par rapport à la guerre du M23. Récemment, il a déclaré que les rebelles du M23 ne sont pas soutenus par Paul Kagame, ce qui a frustré un pluriel des congolais.
« En quoi le M23 serait-il un problème de Kagame ? C’est un problème congolais. La crise sécuritaire à l’Est de la RDC et les tensions actuelles entre Félix Tshisekedi et Paul Kagame ne pourront se résoudre que par une solution congolaise », avait-il déclaré.
Chassées fin 2023 alors qu’elles étaient en RDC dans le cadre des opérations de la force de l’EAC, les troupes Kényanes devraient se rallier à la Monusco pour restaurer la paix à l’Est du pays, selon des sources officielles.
Steward Chuma, Goma