Une exploitation sexuelle imposée à la majorité des femmes, filles élèves, tout comme enseignantes par certains hommes ayant le pouvoir sur ces dernières en groupement Isale – Bulambo, Chefferie des Bashu, dans le territoire de Béni, au Nord-Kivu , à l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC).
Cette pratique pourtant, constituant une infraction semble prendre de l’embleur et sont moins des femmes qui dénoncent lorsqu’elles en ont été victimes.Parmi les grands facteurs causant cette exploitation sexuelle en groupement Isale Bulambo, chefferie des Bashu en territoire de Beni, au Nord-Kivu, figurent l’insécurité dans la région, l’augmentation de l’effectif militaire, la présence des groupes armés et tant d’autres, indique Kanduvula Defrose, parajuriste au sein de la structure des « Femmes juristes pour les droits de la femme et l’enfant » « FJDF » Mardi 05 Mars 2024.
« Il y a beaucoup de cas d’exploitation sexuelle suite au moment d’insécurité dont nous vivons, la majorité des femmes est vraiment exploitée par des personnes là qui semblent avoir quelques choses en poche. Ils profitent de la faiblesse que la population a. Nous avons surtout les militaires dont plusieurs mamans ont déjà abandonné leurs foyers et suivre ces militaires puisqu’ils ont de l’argent. Ils disent, oh! Ton mari n’a rien pour que tu puisses gagner ta vie, suis moi. Il y a aussi nos filles qui sont en train d’être exploitées par les parents. Quand on dit à l’enfant de chercher à manger, et quand elle n’a rien, elle acceptera d’être exploité par quelqu’un pour qu’elle trouve quoi remettre chez les parents. La majorité de personnes engagées dans des boutiques ainsi qu’à l’école, sont tellement exploitées », a-t-elle déclaré.
A la question de savoir comment faudrait-il procéder une fois le cas d’exploitation sexuelle vous est arrivé, notre interlocuteur a répondu: »Quand on est exploité, notre avis est de se faire dénoncé d’abord pour que l’on puisse voir comment faire, interpeller le patron puis lui lire la loi. Vraiment la loi reconnaît sa condamnation, voir des amandes prévues pour des pareilles personnes » soutient-t-elle.
Cette femme juriste appelle à la prudence et la dénonciation pour garantir l’avenir de la vie.
« J’encourage toute personne surtout les femmes et les jeunes filles d’être prudente puisqu’en cas de problème, on peut croire qu’on est dans un bon moment de la vie alors que rien ne va. La dénonciation est capitale avant que le problème ne s’aggrave » conclut-t-elle.
Il sied de dire que pour le mois de Février 2024, plus de dix (10) cas d’exploitation sexuelle ont été notifié au bureau d’écoute des Femmes juristes pour les droits de la femme de l’enfant à Isale-Bulambo malgré la disparition des maisons de tolérance qui servaient de cadre pour exploiter sexuellement les jeunes filles.
Matthieu Katsuva, à Isale
