Réagissant à la mesure sécuritaire du Maire de la ville interdisant la circulation des motos au delà de 18h depuis plus d’une semaine, les conducteurs des motos et plus particulièrement les taximans de la ville de Goma se sont mobilisés pour mettre en œuvre un mouvement de grève ce lundi 29 Janvier 2023.
Annoncée depuis la semaine dernière,la dite grève a, selon eux pour motif, aller en guerre contre la mesure du maire, qu’ils qualifient de défavorable pour leur vie économique et familiale. Ceux-ci dans leurs interventions précédentes devant lafortunrdc.net,ont fait savoir que leur gain et liberté de travail sont déjà astreints par cette dernière. Mais aussi que plusieurs agents de l’ordre en ont profité pour orchestrer des tracasseries contre eux, aux heures vespérales. Choqués par autant d’abus,les motards ont ému leur vœu de voir cette mesure décliner car selon eux,ce ne sont pas les taximans-moto qui insécurisent la ville,ont ils indiqué.
Alors que le maire de la ville venait d’interdire cette grève dans la ville volcanique en demandant à la population de vaquer librement à ses préoccupations ce matin et promettre ainsi des sanctions contre les récalcitrants qui voudraient perturber la quiétude des habitants par cette grève, tôt le matin de ce Lundi,une timidité totale des activités est observée dans plusieurs artères de la ville.
En titre illustratif,dans la commune de Karisimbi, principalement au rond-point terminus Mutinga, il n’y a pas de circulation des engins suite à la présence des jeunes motards qui s’attaquent contre tout passage de moto et de bus à transport en commun et/ou tout véhicule. Cette situation crée sans doute une sorte de frustration dans le chef des habitants dans ce coin, renonçant les uns les autres à l’usage de leurs engins pour se déplacer de peur que ces derniers ne soient endommagés.
Quelques particuliers seulement sont tolérés de passer en voiture ou à bord d’une moto,cela après beaucoup d’exploitations par le conducteur et d’analyses par ce groupe des jeunes motards.
Sur le lieu, jusqu’à 9heures, aucune présence d’éléments de l’ordre n’est vécue pour exécuter la promesse de l’autorité urbaine ni la circulation des engins n’y est effective. Les écoles dans cette partie,les boutiques et magasins, ainsi que d’autres entreprises tant publiques que privées n’ont encore pas ouvert leurs portes malgré la présence d’un petit nombre enfants dans les cours scolaires de la place,les personnes devant les boutiques et d’autres les longs des routes observant la situation. Également, la plupart de parents ont gardé pour attitude de maintenir leurs enfants tant élèves qu’écoliers à domicile, craignant pour leur sécurité.
Cette situation intervient pendant que le maire de la ville venait d’interdire cette grève, quelques jours après avoir lui-même présenté à la presse locale, le bilan de sa mesure faisant état de 11 motards suspects,2 élements de la police, 2 présumés dont l’un violeur et l’autre kidnappeur.
A noter que depuis l’entrée en vigueur de cette mesure sécuritaire, quelques cas de pillage,vol à main armée et assassinat n’ont été qu’enregistrés à des domiciles et cela contrairement à la période précédant ladite mesure, où , ces cas étaient notifiés jour le jour par des hommes en armes parfois à bord des motos opérant avec toute quiétude dans les quartiers de la ville.
Kaleru Kamulete Samuel, à Goma