Le prix Nobel de la paix 2018 et candidat à la présidentielle du 20 décembre prochain, Denis Mukwegue est arrivé l’après-midi de samedi dans la ville touristique de Goma, au Nord-Kivu, à l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC).
Aussitôt arrivé, Denis Mukwegue et sa tendre épouse se sont inclinés devant la tombe de Luc Ngulula, ancien du mouvement citoyen Lutte pour le Changement (LUCHA). Après cette étape, le couple Denis Mukwegue s’est dirigé à la tribune « ONC » où la population l’attendait. Le candidat numéro 15 à la course aux côtés d’autres grands gabarits dont Félix Tshisekedi et Moïse Katumbi, Denis Mukwegue a partagé à la population de la ville du feu son programme quinquennal, une fois au pouvoir.
Devant des centaines d’habitants sans couleur politique, M. Mukwegue a promis faire « l’agriculture » sa priorité pour la relance de l’économie congolaise. Tout en déplorant l’inflation observée depuis les dernières années sur le marché, le prix Nobel 2018 a insisté sur la production agricole pour lutter contre la dépréciation de la monnaie locale face à la devise étrangère.
« Nous avons pris l’initiative de donner aux jeunes qui sont dans les groupes armés d’emplois et surtout appuyer leurs idées entrepreneuriales. Nous allons diviser le pays en villages de déploiement. Certains seront des ingénieurs agronomes et celà va nous permettre d’avoir une autonomie. Nous allons travailler dur sur notre autonomie. On doit travailler sur l’agriculture, sur l’agro-industrielle pour être en force économiquement. Nous aurons un bataillon agricole pour relancer l’économie et être indépendant. Nous serons autonomes et nous aurons le temps de vendre nos produits aux pays voisins », a laissé attendre Denis Mukwegue.
Dans son programme, celui qu’on considère »réparateur des femmes » a estimé avoir des outils nécessaires pour la production nationale et lutter efficacement contre la pauvreté.
Denis Mukwegue contre la présence du M23
Lors de son meeting, Mukwegue a dénoncé l’agression rwandaise et l’appui de Paul Kagame aux rebelles du M23. Sans beaucoup critiquer le pouvoir de Tshisekedi, l’initiateur de la fondation « Panzi » a insisté sur l’engagement de la jeunesse et des Forces armées de la République Démocratique du Congo pour libérer les territoires de Rutshuru et Masisi.
« Nous devons réfléchir et savoir que notre pays est en danger. Les étrangers ne doivent pas s’enrichir avec notre richesse. On ne doit pas laisser Rutshuru et Masisi entre leurs mains. Nous allons travailler ensemble pour mettre en de route l’ennemi. Nous aurons une armée forte et nous allons construire notre pays », a-t-il renchéri.
Magloire Tsongo, à Goma
Parole d’un sage