La députée provinciale Nafisa Ramazani dénonce les actes de violences sexuelles dont sont victimes les femmes et filles récemment recrutées dans les rangs des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), cantonnées à la 34e région militaire de Goma, au Nord-Kivu.
Pour l’élue du territoire de Walikale, ces violences sexuelles font partie des conditions de vie très déplorables que traversent les nouvelles recrues, qui ont volontairement décidé de rejoindre les forces régulières pour défendre la patrie, victime d’une agression injuste imposée par son voisin, le Rwanda.
Nafisa Ramazani Thérèse craint que certaines de ces recrues quittent leur milieu de cantonnement pour rejoindre des groupes armés. Elle estime que cela constituerait une menace directe à la sécurité nationale.
»Leurs logements sont indignes, sans toilettes ni eau potable, et elles sont exposées à la pluie. Les violences sexuelles faites à l’égard des femmes et filles, les recrues féminines sont victimes d’abus inacceptables, souvent en échange de nourriture. Les recrutements clandestins vers des groupes armés représentent une menace directe à la sécurité nationale. Le don forcé de sang tous les 3 mois est une pratique qui met en péril leur santé. De plus, elles souffrent de sous-alimentation, n’ayant qu’un seul repas par jour, alors qu’elles méritent mieux », a-t-elle déclaré.
Cette parlementaire révèle également que parmi ces recrues souffrantes figurent ceux et celles qui ont passé une année à la 34e région militaire en attendant un déploiement dans des centres de formation, ce qui n’est jamais arrivé.
Elle exige, à cette occasion, une enquête urgente afin d’établir des responsabilités et que ces Congolais et Congolaises soient placés dans des conditions adéquates, car elle estime que »leur sacrifice pour la nation mérite respect et soutien ».
Yannick Warangasi