Des exactions rebelles ADF sont signalées jusqu’à présent en territoire de Beni au Nord-Kivu depuis le début de la semaine en cours. En l’espace de quatre (04) jours soit du lundi 15 au jeudi 16 juillet 2024, des assaillants ont tué une vingtaine de civils de cette partie de la province du Nord-Kivu.
Les milieux champêtres ciblés par ces événements malheureusement sont entre autres Mamove, Mabuo, Beu-Manyama. C’est en localité de Babila-Bakaiko en groupement de Batangi-Mbau secteur de Beni-Mbau.
Joint par LaFortuneRDC.net, Maître Kambale Kapanga Achille, un analyste politique dans la région de Beni, appelle à l’organisation d’un dialogue franc entre la population et les députés nationaux en vacances parlementaires. Il se dit être inquiét des tueries des civils en répétition.
« Pourquoi on doit continuer à comptabiliser les morts matin, midi et soir. La population ne sait plus à quel saint se vouer. Ce qui s’est passé à Mamove et Mabuo n’est pas normal », regrette le notable.
Il reste perplexe face à cette situation embarrassante qui met en mal le vécu quotidien des compatriotes Congolais de Beni qui font face à ce carnage de trop il y a presqu’une décennie.
« Est-ce-que ce sont les moyens qui manquent à la RDC pour mettre fin à cette histoire des ADF à Beni ? Est-ce-que c’est la volonté politique qui manque ? », s’exclame l’auxiliaire de la justice.
D’autres sources locales dans la zone, évoquent ce qu’elles qualifient de passivité sécuritaire qui s’observe dans le rang des éléments militaires (FARDC) déployés dans la zone.
Elles précisent en outre que ces assaillants auraient profité de cette passivité mais également de l’absence des éléments loyalistes dans certains coins. Une situation selon eux , qui met en péril les populations locales, à côté d’une multitude d’incendies signalés régulièrement dans cette entité.
Toutefois, des acteurs de la société louent les efforts de l’armée Congolaise, dans la traque de l’ennemi de la paix . Il y a quelques jours passés, les forces loyalistes ont réussi à neutralisé dix (10) de ces sanguinaires ADF.
Georges Kizito, à Beni
