Dans un atelier tenu ce dimanche 16 juin 2024 à Beni,au Nord-Kivu, le Fonds Mondial pour la Nature et Centre de recherche sur l’Environnement , la Démocratie et les Droits de l’Homme (CREDDHO) ont appelé les étudiants de la région à s’investir dans l’entrepreneuriat vert en vue de participer à la lutte contre les effets du changement climatique et de développer plus d’initiatives dans le secteur de l’environnement.
Dans son exposé sous le thème : »l’entrepreneuriat vert, un espoir pour la jeunesse », madame Châtaigne Djuma , facilitatrice de cet atelier, a invité les étudiants à la création des activités génératrices des revenus pendant leur cursus universitaire dans le souci de les permettre d’éviter la dépendance totale vis-à-vis de leurs parents. Elle a émis le vœu de voir un grand nombre d’étudiants de la région de Beni devenir créateur d’emplois.
Très satisfaits de cette activité, les participants se sont engagés à vulgariser la notion de l’entrepreneuriat vert au sein de leur communauté et institutions universitaires.
Gloire Baninge, un étudiant à l’Université Officielle de Semuliki (UOS) quant à lui, promet associer l’entrepreneuriat vert et le droit en vue de lutter contre les menaces de l’environnement et réduire l’esprit de dépendance envers ses parents.
« Je ne pensais pas que le domaine d’environnement pouvait intéresser un juriste. Je promets prendre les dispositions utiles pour devenir un bon entrepreneur capable de subvenir à mes besoins. On ne doit pas attendre tout des mains des parents« , a-t-il dit.
Pour Ricelle Bahyana étudiant à l’institut Supérieur du Développement Rural, se dit être prêt à entreprendre dans le secteur de l’environnement. Il a choisi participer à la protection de l’environnement par le recyclage des déchets plastiques dans le but d’en faire un produit d’utilité au sein de la communauté.
« Nous voulons dire à tout le monde qu’il n’y a rien pour rien. Nous devons tous entreprendre à partir de petites choses pour en avoir plus.Nous nous tenons comme ambassadeur du message à côté de mes collègues et ma famille pour étendre les sensibilisations« , a-t-il insisté.
Mademoiselle Délice Karafuli étudiante à l’Institut Supérieur du Bassin du Nil, a encouragé les organisations oeuvrant dans le secteur de l’environnement tout en les appelant à associer un grand nombre d’étudiants dans différentes activités axées sur la protection de la nature.
« Nous devons protéger notre environnement, car nous n’avons que lui, si nous faisons des activités qui sont entrain de le détruire, nous aurons mal à survivre dans les jours qui viennent. L’activité m’a été bénéfique et surtout que je fais la gestion et l’administration des projets et nos projets qui doivent toujours compter sur le développement durable. Nous devons muser sur la protection de l’environnement dans tout ce que nous faisons« ,recommande cet étudiante.
Bien que la région de Beni fait face aux aléas du changement climatique, le taux de vulgarisation des textes sur la conservation de la nature demeure faible au sein de la communauté. Il en faut donc plusieurs initiatives au sein des organisations du secteur pour étendre les sensibilisations à toutes les couches de la population.
Soulignons que plus de 150 étudiants venus des différentes institutions supérieures et Universitaires de Beni ont été mobilisés en vue d’être outillés sur les notions relatives à la protection de l’environnement et de la nécessité de l’entrepreneuriat vert pour la jeunesse estudiantine vivant dans les zones proches des aires protégées.
Maki Barack Patrick