Depuis plusieurs années, le lac Tanganyika, le deuxième le plus profond au monde est devenu un dépotoir des déchets plastiques des habitants de la République Démocratique du Congo (RDC), du Burundi et de la Tanzanie.Ces habitants jettent des ordures sur les rives et même dans le lac alors que l’eau de ce joyau patrimoine est utilisée dans plusieurs ménages, ce qui est un danger pour l’organisme humain.
Pour lutter efficacement contre cette pollution plastique, le consortium des organisations UDCEH, FRACADE Burundi et RPEEBU en partenariat avec le ministère de l’environnement, l’agriculture et l’élevage du Burundi a organisé le 30 mars dernier dans la ville de Bujumbura une activité marathon, à travers la collecte des déchets plastiques et la sensibilisation de la population sur la préservation de l’eau. C’était en marge de la célébration de la journée mondiale de l’eau, reconnue par les Nations-Unies pour le 22 mars de chaque année.
Selon Jolys Hakizimana, Président de l’Union pour le Développement, le Changement des mentalités et l’épanouissement de l’humanité (UDCEH), une association œuvrant pour la protection de l’environnement et la lutte contre le changement climatique et la malnutrition, l’objectif de cette activité était de contribuer tant soit peu à la réduction de la pollution plastique sur le lac Tanganyika et sensibiliser la population locale sur le changement de mentalité et la prise de conscience.
« Cette activité consistait à collecter les déchets plastiques sur le bord du lac Tanganyika pour le protéger contre la pollution plastique qui, aujourd’hui est la principale menace pour l’eau du lac et sa biodiversité et les acheminer vers une société de recyclage basée à Buterere en Dan’s, la capitale économique du Burundi. En plus, la lutte contre la pollution de l’eau est l’un de nos objectifs, le lac Tanganyika est un patrimoine reconnu mondialement avec une eau douce et une biodiversité extraordinaire. L’eau du lac Tanganyika est consommée par la population de la ville et des périphéries. Voilà pourquoi, elle doit être protégée contre toute forme de pollution en plus qu’elle est dans un milieu d’attraction touristique », a-t-il expliqué.
Et de poursuivre : « L’ eau doit etre préservée car sa grande quantité ne suffit pas mais nous en avons besoin à l’état propre et de consommation car l’ eau c’est la vie. L’eau est un élément vital, elle assure la survie de l’ humanité et participe à la régulation climatique », poursuit-il.
Joly’s Hakizimana satisfait de la collecte des déchets et de l’accompagnement du ministère de l’environnement.
Organisée sous la thématique « Agissons ensemble pour la lutte contre la pollution du lac Tanganyika », cette activité a marqué un nouveau narratif sur la biodiversité de la région des Grands lacs. Pour M. Jolys Hakizimana, la particularité de cette activité reste l’engagement des jeunes, le recyclage des déchets collectés et la présence du ministère de l’environnement, agriculture et élevage de la République du Burundi.
En outre, Joly’s Hakizimana explique le choix du lac Tanganyika par le fait qu’il est constitué d’une eau douce, riche en biodiversité. Selon lui, le lac Tanganyika est considéré aujourd’hui comme une poubelle de la ville de Bujumbura. Il regrette que les hôtels, les ménages, les industries, …. continuent à déverser leurs déchets dans ce joyau patrimoine reconnu par l’UNESCO.
A haute voix, il a invité la jeunesse du Burundi et de la République Démocratique du Congo (RDC) à prendre en main la protection du lac Tanganyika. Avec son écosystème, l’avenir des Burundais et des congolais est déjà assuré.
Magloire Tsongo à Goma