L’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) a doté en début de la semaine la population du territoire de Lubero, au Nord-Kivu, une machine « batteuse ».
C’est le député honoraire et amoureux de l’agriculture, Aisé Kanendu qui a annoncé la nouvelle. L’arrivée de cette machine valait la peine, par ce que, selon M. Kanendu, l’ère de la récolte du blé a sonné dans la partie Sud du territoire de Lubero, précisément à Luofu.
« Pour le moment, nous venons d’avoir deux machines nageuses pour faciliter la récolte du blé. Je tiens à rappeler aux congolais de soutenir ce secteur pour être autonome en terme d’alimentation », a-t-il fait savoir.
La relance de la culture du blé produit ses effets
En novembre dernier, le Parc national des Virunga a lancé avec enthousiasme le programme de « réorganisation de la culture du blé » dans le territoire de Lubero, au Nord-Kivu. C’était après des résultats encourageants de la première saison de la culture du blé.
Près de 80 tonnes de semences avaient été distribuées aux agriculteurs qui prennent part à ce programme contre. L’idée était d’atteindre au maximum 800 tonnes de blé lors de la récolte qui va bientôt commencer.
Le programme de réorganisation de la culture du blé dans le territoire de Lubero est une des réponses à la crise alimentaire née de la guerre en Ukraine. l’ICCN a initié ce programme, à travers le PNVi pour relancer la culture du blé. La relance de cette culture dans la région suit le modèle mise en place à Béni où le café, cacao et l’huile de palme ont été introduits avec succès aujourd’hui et celà malgré la menace des terroristes ADF.
Lubero, une région prometteuse
Selon plusieurs recherches, la région de Lubero présente un certain nombre d’avantages clés à la culture du blé. Il s’agit entre autre de l’altitude élevée (plus de 1,800 ), qui réduit la prévalence des parasites et des maladies par rapports aux terres agricoles plus chaudes et plus basses; les précipitations locales élevées assurent un approvisionnement en eaux fiable et naturel qui réduit l’impact sur la nature environnante ; et la situation géographique équatoriale et montagneuse de la région qui offre une saison de croissance prolongée par rapport aux altitudes plus basses et aux régions de culture du blé plus septentrionales, telles que l’Europe, où les changements saisonniers sont beaucoup plus extrêmes.
Magloire Tsongo à Goma