Alors que les casques bleus de la Mission des Nations-Unies pour le maintien de la paix en RDC s’apprêtent à quitter le pays, les acteurs politiques et de la société civile s’activent pour analyser les dégâts causés par cette force. C’est le cas du docteur Justin Mudekereza président du parti politique « MDVC » et candidat à la présidentielle du 20 décembre 2023.
Dans une sortie médiatique ce weekend, ce leader de l’opposition congolaise dit suivre avec attention les conclusions sur le départ de la Monusco en République Démocratique du Congo (RDC). A l’en croire, les casques bleus auraient enfanté plusieurs enfants avec des jeunes filles congolaises autour de leurs différentes bases.
A haute voix, le Dr Justin Mudekereza demande au Gouvernement congolais de mettre cette question sur la table afin de trouver des mécanismes de la prise en charge de ces enfants qui, selon lui, risquent d’être un problème pour la nation et pour leurs mères sans soutien.
« J’ai suivi avec attention les conclusions portant sur le départ de la Monusco en RDC, chose que je salue au regard des critiques controverses sur le bilan de sa mission. Par ce message, je voudrais attirer l’attention du Gouvernement congolais et des organisations de la société civile sur le fait que durant les 25 années de leur mission dans notre pays, les casques bleus de la Monusco auraient fait beaucoup d’enfants avec les filles congolaises, selon les informations à ma possession », précise-t-il.
Et de poursuivre : « Je voudrais ici rappeler que ces enfants dont les pères vont quitter le pays sans aucune forme d’indemnisation sont une bombe en retardement pour le pays et une charge norme pour leurs pauvres mères qui ne sauront pas les scolariser », poursuit-il.
Très hostile au comportement des certains casques bleus de la Monusco, M. Justin Mudekereza appelle à l’indemnisation de ces enfants et à leurs mères. « Face à ce danger, étant que gérer c’est prévoir, j’invite le Gouvernement congolais à mettre cette question sur la table et les organisations de la société civile d’initier les discussions avec la Monusco afin de trouver des issues heureuses pouvant garantir la prise en charge de ces enfants , leurs droits ainsi que ceux de leurs mères ».
En octobre 2023, la mission de l’organisation des Nations-Unies en RDC (Monusco) avait annoncé avoir pris des mesures fortes à l’encontre de casques bleus soupçonnés de « fautes de conduite graves ». Au total huit (8) casques bleus déployés à Beni, dans la province du Nord-Kivu avaient été arrêtés et un officier suspendu, dans le cadr d’une affaire d’exploitation sexuelle et de violence des présumées.
Magloire Tsongo depuis Goma