En marge de l’investiture du nouveau comité de la commission « Jeunesse Nande » de la ville touristique de Goma, au Nord-Kivu, Madame Adeline Masika Matabishi a été honorée par sa communauté.
Devant des membres de l’association culturelle Nande (ACN) et des acteurs politiques, cette brave femme a reçue un « certificat de mérite » pour avoir organisé démocratiquement les élections au sein de la jeunesse Nande, en qualité de la présidente de la commission électorale indépendante (CEI). Surnommée par un pluriel des Gomatraciens « Jeanne d’Arc » de la communauté Nande, Mme Adeline Masika se dit fière de servir sa tendance avec surtout ses vertus et ses valeurs culturelles.
« J’ai été impressionnée, très surprise, épatée avec la surprise qui m’a été réservée par le comité sortant , du président sénateur Liso qui a accepté de laisser pacifiquement le pouvoir par l’exercice démocratique. Nous sommes nées dans la communauté, c’est notre sang. Je dirais c’est le sang de la communauté Nande qui coule dans nos veines. Nous sommes servantes de la communauté jusqu’à la mort ; c’est ça notre identité, notre valeur », se réjouit-elle.
Adeline Matabishi pour la suite du combat
Très engagée aux côtés de la jeunesse, Mme Adeline Masika Matabishi ne veut pas arrêter son combat. A l’en croire, l’idéal est de voir le respect du principe 50-50 même au sein de la communauté.
Pour réaliser son rêve, celle-ci invite toutes les filles à valoriser les valeurs culturelles nandes, la culture traditionnelle de la République Démocratique du Congo (RDC). A haute voix, Adeline Matabishi croit à la variation de la tendance.
« J’appelle toutes les dames, filles, celles qui s’appellent des filles de la diaspora d’éviter ce genre de discours. Le diaspora n’a jamais existé. Nous sommes là pour valoriser nos cultures traditionnelles, nos cultures nandes, nos cultures congolaises ainsi qu’affricaines. Je les appelle toutes à respecter nos valeurs et à les défendre partout.Je suis tellement fière aujourd’hui d’être honorée dans une grande manifestation comme celle-ci, de dire que j’ai bien organisé les élections, celà prouve en suffisance que l’émancipation dite n’est pas fausse et j’appelle toutes les dames d’emboîter les pas, de ne pas se laisser faire comme les hommes les prétendent. On est capable de faire ce que les hommes peuvent faire », a-t-elle insisté.
Magloire Tsongo, à Goma