Lancement ce mardi 22 octobre 2024 à Goma de la première édition du forum des jeunes et autres acteurs de la société civile sur les résolutions 2250, 1325 et 2475 du Conseil de sécurité des Nations unies.
Durant trois jours, des jeunes filles et garçons venus des pays membres de la communauté d’Afrique de l’Est, dont la RDC (pays hôte), la Tanzanie, l’Ouganda, le Kenya, le Burundi et le Soudan du Sud, vont étudier des solutions aux problématiques socio-sécuritaires qui gangrènent la partie Est du continent africain, en particulier en République démocratique du Congo.
Sous le thème « Trouver des solutions durables aux conflits dans la région de l’Afrique de l’Est sous une perspective plus inclusive », les participants devront réfléchir à des moyens de mettre fin aux problèmes mentionnés.
Guy Kibira Ndoole, chef de division provinciale de la jeunesse au Nord-Kivu, appelle les participants (jeunes) à devenir des ambassadeurs de la paix, évitant de prendre les armes comme le font leurs aînés.
« Nous nous sommes dit qu’il ne faut pas répéter ce que nos aînés font, ceux qui pensent résoudre les problèmes par la violence. Nous appelons à une prise de conscience de toute la jeunesse panafricaine. Nous avons rassemblé les jeunes de la communauté d’Afrique de l’Est pour construire progressivement une conscience collective et partager une compréhension commune de nos problèmes », a déclaré le responsable de la jeunesse au Nord-Kivu.
Les participants prêts à relever le défi :
Venu de la ville de Bukavu au Sud-Kivu, le jeune Bahati Rubango Fiston estime que la guerre vécue à l’Est de la République démocratique du Congo depuis plusieurs décennies mérite une attention particulière des jeunes panafricains afin de relever les défis des années à venir. Il appelle également à une prise de conscience.
« Nous, les jeunes, avons la responsabilité de réfléchir sur comment établir la paix et la sécurité. Un autre élément à analyser est que depuis 2001, la RDC s’engage dans un processus de paix. Nous avons signé des accords d’Addis-Abeba, de San City et d’autres, mais la paix n’est toujours pas au rendez-vous. Maintenant, nous sommes dans deux processus, ceux de Luanda et de Nairobi, mais la paix n’arrive toujours pas. Nous pensons que les jeunes sont tout simplement exclus alors qu’ils sont en première ligne, que ce soit au niveau du gouvernement ou parmi les rebelles. Avec la résolution 2250, les jeunes doivent participer au processus de paix », a-t-il indiqué.
Notons que c’est le vice-gouverneur du Nord-Kivu qui a lancé officiellement cette séance dans la grande salle de l’hôtel Linda. Jeudi 24 octobre 2024, en marge de la clôture, les participants se rendront dans les camps de déplacés pour comprendre la misère que traverse la population de l’Est de la République démocratique du Congo.
Yannick Warangasi, à Goma
