Les jeunes de l’opposition dans la province du Nord-Kivu ont, dans une déclaration rendue publique jeudi 10 octobre 2024 à Goma, dénoncé « une tentative d’instrumentalisation de la justice », contre l’opposant Moïse Katumbi, accusé d’avoir réhabilité sans autorisation une piste d’aviation dans la province du Haut-Katanga.
Pour ces jeunes, le régime en place est »incapable » de résoudre les différentes problématiques de la population mais ne sait montrer »son biceps » qu’aux leaders de l’opposition, notamment l’autorité morale du parti politique Ensemble pour la République.
Dans leur déclaration, ces jeunes estiment que la poursuite judiciaire contre Moïse Katumbi et d’autres actions contre les droits humains est une façon pour le gouvernement congolais de faire taire les voix dissidentes afin de changer la constitution en vue d’accorder un troisième mandat au président Félix Antoine Tshisekedi.
»Cette initiative visant la première personnalité de l’opposition en RDC intervient alors qu’une vague de répression s’abat sur les opposants et les activistes. Ces renégats au sein de l’Union sucrée veulent faire taire toutes les voix dissidentes afin de changer la constitution pour donner un troisième mandat au président Tshilombo, qui est incapable de résoudre les problèmes du pays », peut-on lire dans cette déclaration lue par Espoir Ngalukiye.
L’opposition prête à en découdre avec la justice ?
Ces jeunes partisans d’Ensemble pour la République et de la LGD de Matata Ponyo mobilisent la jeunesse congolaise à se tenir debout afin de dire non à ce qu’ils qualifient d’acharnement contre leurs leaders. Ils parlent d’une pratique visant à piétiner l’État de droit en République démocratique du Congo.
»Nous appelons à l’arrêt de toute pratique tendant à faire régresser l’État de droit à travers le musellement systématique de l’opposition et de toutes les voix dissidentes. Soutenons toute initiative visant à renforcer la paix, la cohésion et l’unité nationale dont notre pays a besoin. Nous demandons à la jeunesse et à toute la population de se tenir prête pour s’opposer légalement au cas où ces gougnafiers oseraient toucher notre président », ont-ils poursuivi dans leur déclaration.
Profitant de l’occasion, ils encouragent Moïse Katumbi et tous les autres cadres de l’opposition à poursuivre leurs actions en faveur de la population, lesquelles, selon eux, bénéficient même au président de la République.
Yannick Warangasi à Goma