Au delà de la frustration par la guerre du M23 dont ils sont victimes, les enfants albinos déplacés peinent à se faire accepter par d’autres enfants non albinos vivant dans différents sites des déplacés autour de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, à l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC).
En effet, c’est depuis une année et plus que les populations locales du territoire de Masisi et Rutshuru ont fuits les affrontements opposant l’armée régulière aux rebelles du M23.Nombreux parmi eux, les personnes atteintes d’albinisme vivent dans différents camps des déplacés estimés à une dizaine.
Dans ces lieux les plus victimes sont les enfants albinos parfois écartés des jeux communs et des activités d’enfance. Bien qu’ils vivent à côté des autres enfants, en tout cas la majorité est moins considérée. Difficile pour eux de gagner la confiance! Qui dirait ces êtres sont victimes de la marginalisation.
L’organisation des Personnes Engagées pour la Cause des Albinos (OPECA) basée au Nord-Kivu ne trouve pas la raison pour que ces personnes soient écartées par les non albinos. Elle parle des personnes qui jouissent de tous les droits au même titre que les autres.Toutefois elle condamne les préjugés et l’attitude négative que plusieurs gens ont cultivé dans la tendance de rejeter cette catégorie de personnes.
C’est à ce niveau que cette structure exige de l’État congolais la mise en place d’un programme urgent à pour leur intégration aisée au sein des groupes sociaux de toute tendance.
« Que les organisations qui oeuvrent dans la protection, dans la santé songent à leur intégration sociale. Mais aussi celles oeuvrant dans la lutte contre les Violences basées sur genre qu’ils essayent de penser à cette catégorie de personnes. Jusqu’à présent on continue à enregistrer des cas des VBG qui sont faites aux personnes atteintes d’albinisme. Surtout les filles et les mamans albinos. A cela s’ajoutent la marginalisation et leur écartement.Tous ces facteurs freinent l’épanouissement des albinos », s’inquiète cet défenseur des droits des albinos au Nord-Kivu.
Mais aussi dans les autres entités les plus reculées du pays, les albinos sont attaqués, mutilés ou tués au cours de rituels de sorcellerie. Ces pratiques marginales en RDC, reflètent une pensée parfois encore archaïque et rétrograde au sujet des albinos.
Dans un rapport réalisé en 2021 par Ikponwosa Ero, experte indépendante des Nations unies sur l’exercice des droits de l’homme par les personnes atteintes d’albinisme, il apparaît qu’ « une étude réalisée en République démocratique du Congo a révélé que 22 % des personnes atteintes d’albinisme étaient victimes de discrimination au sein de leur famille et que 66 % faisaient l’objet de discrimination dans la population en général »
Toutefois, la journée internationale de sensibilisation à l’albinisme célébrée chaque 13 juin permet de mettre en lumière la situation des albinos en République démocratique du Congo.A cette occasion des organisations engagées dans l’encadrement des albinos tentent de renforcer la compréhension au sein de la population autour des préjugés qui alimentent la société.
Le Gouvernement congolais est appelé à intégrer la cause des personnes atteintes d’albinisme parmi les autres causes d’urgence à insérer au programme national de la santé et des affaires sociales. Ainsi un autre mécanisme d’accéléreration de ce programme au sein des différents groupes sociaux en milieu rural devra attiré l’attention des décideurs en vue d’épanouir les sensibilisations renforçant leur acceptation mutuelle à tous les échelons dans chacun secteur.
Trésor Wayitsomaya Dominique