En mission d’itinérance à Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo, le Président du Cadastre Minier, Crispin Mbindule Mitono, a fait état de l’exploitation illégale des ressources minières dans la région. Plusieurs entreprises opérant dans cette partie du pays ne disposaient d’aucun titre légal.
Le responsable du Cadastre Minier a révélé, après une inspection sur le terrain, que « des permis de recherche et d’exploitation falsifiés, souvent fabriqués en Ouganda, sont utilisés dans cette zone ». Selon lui, ces pratiques illégales portent un préjudice considérable à la réglementation du secteur et à l’économie nationale.
Mbindule Mitono a confirmé que les accusations portées par la société civile concernant l’exploitation illicite à Mangi étaient fondées.
« Nous avons constaté que certaines entreprises exercent sans titre valide. Nous exigeons qu’elles régularisent leur situation avec l’État congolais avant d’entamer toute activité », a-t-il souligné.
Dans un souci de remettre de l’ordre, le PCA du CAMI a annoncé la mise en place de sanctions judiciaires et administratives contre les contrevenants. Il a par ailleurs insisté sur la nécessité de rétablir la discipline dans le secteur minier de la Tshopo, tout en encourageant les Congolais à investir dans cette industrie. Selon lui, le secteur minier n’est pas réservé aux étrangers.
« L’exploitation minière n’est pas un monopole des investisseurs étrangers. Grâce à une procédure simplifiée, il est tout à fait possible pour les Congolais de s’y engager. Les groupements de Bambule ya Mingi et de Bokapo, dans le secteur de Kole, sont pillés par des entreprises telles que COOPEMU et Oracle, qui prétendent détenir des carrés miniers. Or, aucune d’entre elles n’est en règle avec le Cadastre Minier », a-t-il déclaré, déplorant une exploitation minière qui impacte gravement l’environnement.
Rédaction