La ville de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, est au bord de l’asphyxie. Les avancées fulgurantes du M23, soutenus par le Rwanda, mettent la ville à genoux. La prise de Minova et de Bweremana par les rebelles a coupé les principales voies d’approvisionnement de la ville, laissant ses habitants face à une grave pénurie de nourriture, de médicaments et d’autres biens essentiels.
Un scénario catastrophe se dessine
Stéphane Mathe, un notable de Goma, lance un appel désespéré au président et à la communauté internationale. Il dénonce les attaques rebelles et les conséquences humanitaires désastreuses : milliers de déplacés, hôpitaux débordés, malnutrition…
« Les rebelles cherchent à étouffer une fois pour toute la ville de Goma. je pense ils veulent également surveiller le Lac, voir tout le mouvement et bloquer tout ravitaillement des nos Fardc qui peut venir du Sud-Kivu tout en voulant forcer le président à négocier, chose que toute la population ne va pas accepter » a-t-il alerté
Et de poursuivre:
»Nous demandons au Président de la République, chef de l’Etat et commandant suprême des forces armées, aux autorités militaires de tout mettre en œuvre pour chasser l’ennemi qui ne cesse de causer des ennuis à la paisible population. Nous lançons également un appel à la communauté internationale de répertorier tous les crimes contre la population causés par Les rebelles. Ces derniers jettent aveuglément des bombes » a-t-il demandé
La chute de Minova et de Bweremana accentue les conséquences humanitaires. Des milliers de civils ont déjà été déplacés, les hôpitaux manquent de ressources et la malnutrition menace de toucher les populations les plus vulnérables, notamment les enfants.
La rédaction