La situation socio-économique de la ville touristique de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, devient de plus en plus préoccupante. Depuis plusieurs jours, la ville souffre d’une grave crise alimentaire exacerbée par la chute de Bweremana et Minova, deux zones stratégiques qui assuraient l’approvisionnement en produits vivriers pour les provinces du Nord et du Sud-Kivu.
Le contrôle des rebelles du M23, soutenu par le Rwanda, sur les territoires de Nyiragongo, Rutshuru, Masisi et maintenant une partie de Kalehe (Sud-Kivu) a provoqué une paralysie des échanges commerciaux, mettant la ville dans une impasse économique et alimentaire. Les habitants de la capitale du Nord-Kivu, déjà en difficulté économiquement se retrouvent désormais privés des ressources nécessaires à leur survie.
Avec la fermeture des routes menant aux marchés de Bweremana et Minova, les seuls approvisionnements restent l’île d’Idjwi, au Sud-Kivu et du Rwanda, malheureusement pays agresseur de la RDC. Jean-Paul Waitswalo, notable du Nord-Kivu alerte sur la nécessité d’un contrôle strict des produits importés, notamment en provenance de Gisenyi, au Rwanda.
« Nous demandons un contrôle strict de la qualité des produits vivriers importés de Gisenyi, au Rwanda, afin de garantir la sécurité sanitaire et alimentaire des populations. La population de Goma ne doit pas être laissée seule face à cette crise. Nous réaffirmons notre détermination à défendre les droits et la survie de nos concitoyens », a insisté Jean-Paul Waitswalo.
Cet acteur de la société civile appelle tout de même les organisations humanitaires et les partenaires étrangers de la RDC à une mobilisation contre cette crise économique .
Jean-Paul Waitswalo a, par ailleurs invité les Forces Armées de la RDC à intensifier leurs efforts pour récupérer les territoires occupés et rétablir l’approvisionnement des marchés de la ville de Goma.
Magloire Tsongo à Goma