Le monde entier a célébré ce mardi 03 décembre 2024 la journée internationale des personnes en situation d’handicap. Initiée depuis 1992 par l’Organisation des Nations-Unies (ONU), cette journée vise à promouvoir la compréhension des situations de handicap et à mobiliser le soutien pour la dignité, le droit et le bien-être des personnes handicapées.
Dans la ville touristique de Goma, au Nord-Kivu, le Programme d’Assistance et Protection de la personne handicapée (PAPH-asbl) a organisé un atelier pour comprendre la situation des personnes en situation d’handicap dans cette partie de la RDC. Le débat a tourné autour de plusieurs sous-thèmes dont la loi organique et divers décrets sur le handicap y compris la résolution 2475 ; l’inclusion des personnes handicapées et la lombalgie, les aides à mobilité, la prise en charge des enfants IMC ainsi que des personnes paraplégiques.
Selon Herman Cirimwami coordinateur de l’organisation PAPH-asbl, plus de douze milles neuf cents (12 900) personnes handicapées ont été identifiées dans les sites de déplacés autour la ville touristique de Goma. A l’en croire, ces personnes sont confrontées à de nombreuses difficultés, dont la mobilité, l’accès aux soins de santé et les moyens de subsistance.
« Nous avons organisé un atelier sur le leadership des personnes handicapées et nous avons parlé aussi de la loi organique et de l’inclusion des personnes handicapées dans l’action humanitaire ; par ce que nous avons remarqué que les personnes handicapées ont des besoins spécifiques et prioritaires qui ne sont pas compris dans les besoins de commun de mortel et pour lesquels, il faut des actions spécifiques pour donner solutions à ces besoins », a-t-il expliqué.
Et de poursuivre :
« Il y a un grand nombre de personnes handicapées au Nord-Kivu en raison de la guerre et des conflits. Ces personnes sont confrontées à de nombreuses difficultés, notamment en ce qui concerne les aides à la mobilité, l’accès aux soins de santé spécifiques et les moyens de subsistance. Ce sont surtout les personnes handicapées vivant dans les sites de déplacés, où nous avons pu identifier plus de 12 900 individus exprimant ces besoins spécifiques, pour lesquels les acteurs humanitaires ne trouvent pas de solutions. En effet, pour eux, il est prioritaire de sauver des vies, et les besoins des personnes handicapées sont considérés comme spécifiques, coûteux et complexes, ce qui rend difficile l’intervention des humanitaires », a-t-il poursuivi.
PAPH-asbl exige des solutions adaptées aux besoins spécifiques
Lors de cet atelier, des « sérieuses » recommandations ont été formulées pour la prise en compte des personnes en situation d’handicap au pays. Toutefois, selon Harman Cirimwami, ces personnes doivent se défendre et réclamer leurs droits, lesquels leurs sont reconnus par les instruments nationaux et internationaux.
« Nous voulons la prise en compte des personnes handicapées dans toutes les activités de la communauté en prenant en compte surtout leurs besoins spécifiques. Aujourd’hui, nous avons également rappelé aux personnes handicapées le fait qu’elles doivent se mobiliser pour défendre et réclamer leurs droits; les droits qui leurs sont reconnus par les instruments nationaux et internationaux, notamment la convention des personnes vivants avec handicap, les normes que les humanitaires sont censés appliquer pour les besoins des personnes en situation d’handicap ainsi que la loi organique N°22 et les différents déchets y relatifs », a-t-il renchéri.
Soutenu par le Comité International de la Croix rouge, cet atelier a été organisé par PAPH RDC en collaboration avec l’Union des Kinésithérapeutes du Congo.
Magloire Tsongo à Goma