Face à l’intensification des combats, de nombreux déplacés, anciens comme nouveaux, ainsi que des habitants des quartiers Lac Vert et Mugunga, ont été contraints de fuir vers des localités jugées relativement à l’abri des tirs.
Selon des sources humanitaires, au moins 34 473 personnes supplémentaires ont trouvé refuge dans les sites autour de Goma entre le 6 et le 22 janvier, d’après les données du CCCM. Le 23 janvier 2025, les déplacés des sites de Nzulo, situés entre Sake et Goma, ont tous évacué les lieux. D’autres personnes, en provenance de sites comme Lushagala (70 000 déplacés), 8ème CEPAC et Bulengo, dans le district de Lac Vert, ont également quitté leurs abris par précaution, se réfugiant chez des familles d’accueil à Goma. Les capacités d’accueil étant déjà saturées, la situation devient de plus en plus critique. Depuis le 1er janvier 2025, plus de 120 000 personnes ont fui les zones de santé de Masisi (Masisi Centre, Lushebere, Loashi, Bukombo, Katale) et de Kirotshe (Mushaki, Shasha, Bitonga, Murambi, Kabingu).
La situation sécuritaire à Sake et dans ses environs reste extrêmement tendue. Les 23 et 24 janvier 2025, les combats se sont poursuivis après la prise de Sake par le M23. Des explosions de bombes à Mugunga, Bulengo et Lushagala ont semé la panique parmi la population déplacée, poussant de nombreux réfugiés vers Goma. Les localités voisines de Sake, telles que Mubambiro et Nzulo, se voient peu à peu de leurs habitants. Entre 200 000 et 300 000 personnes sont en mouvement, une estimation provisoire en raison de l’évolution rapide de la situation.
Hier, eux personnes ont été blessées lors d’explosions de bombes dans le territoire de Nyiragongo. L’une des bombes est tombée sur le site des déplacés de Bushagara, sans causer de dégâts, tandis que l’autre a explosé près du site de Mudja.
Rédaction