Depuis l’instauration de l’état de siège au Nord-Kivu et en Ituri, la situation sécuritaire dans cette partie de la RDC ne cesse de se dégrader. Si le Président de la République, Félix Tshisekedi a justifié cette mesure exceptionnelle par la nécessité de lutter contre les groupes armés qui terrorisent la population, elle a, de l’avis de nombreux observateurs, engendré plus de droits que les bienfaits.
C’est le cas de Jean-Paul Waitswalo notable de la province du Nord-Kivu. Il a, dans un message parvenu à LaFortuneRDC.net les effets délétères de l’Etat de siège. Selon lui, il est plus que temps de mettre fin à cette mesure et de revenir à une gestion civile normalisée.
« Élus en mai 2024 par les députés provinciaux du Nord-Kivu, les sénateurs ont la responsabilité de défendre les intérêts de notre province et de plaider les causes de nos institutions. Cependant, l’état de siège, prolongé indéfiniment par des prorogations successives, paralyse l’Assemblée provinciale, dont les activités restent suspendues sur ordre du Vice-premier Ministre fe l’intérieur. Face à cette situation, nous demandons aux sénateurs élus du Nord-Kivu de s’emparer du rapport de Madame la Première Ministre concernant l’état de siège et d’intervenir fermement auprès des institutions nationales », a laissé entendre Jean-Paul Waitswalo.
Et d’ajouter que :
» Si ces actions ne sont pas menées rapidement, nous invitons les sénateurs à revenir à Goma, car ils auront failli à leur mission principale : plaider les causes des institutions provinciales et défendre les intérêts des populations du Nord-Kivu. Il est temps de hausser le ton et de se mobiliser pour une solution durable au bénéfice de notre province. Le Nord-Kivu ne peut plus attendre », a-t-il ajouté.
Pour rappel, c’est sous l’etat de siège que les rebelles du M23 soutenus ont surgi à partir du territoire de Rutshuru avant d’étendre ses actions dans les territoires de Nyiragongo, Masisi, Lubero et Walikale. Ici, ces rebelles sèment terreur et désolation. Étonnement, le Gouverneur militaire du Nord-Kivu a été privé des opérations militaires et ne s’occupe que de l’administration de la province.
Rédaction