Au total 18 présumés dont 6 femmes semeurs des troubles dans le site des déplacés de Lushangala, ont été présentés au maire de la ville de Goma , ce samedi 11 janvier 2025.
Arrêtés par les services de sécurité dans une opération de bouclage, certains parmi eux, ont été appréhendé avec des effets militaires, dont deux armes AK-47 et deux chargeurs garnis de munitions ainsi que de produits prohibés.
Selon la Police Nationale Congolaise, ces présumés bandits, sont également accusés de viol sur mineure, essentiellement déplacées de guerre.
Le commissaire supérieur principal Kapend Kamand Faustin, maire de ville et initiateur de l’opération « Safisha Muji wa Goma na Kandokando », a remercié les policiers pour ce joli coup de filet, qui, selon lui, va contribuer à la diminution des cas d’insécurité dans cet espace qui héberge une forte densité de victimes de la guerre.
L’autorité urbaine a également rassuré de l’engagement de services de sécurité pour ramener la paix dans les entités en conflits armés et de la détermination des forces Armées congolaises et leurs alliés Wazalendo, pour mettre dehors la menace sécuritaire causée par les rebelles du M23/AFC appuyés par l’armée rwandaise sur plusieurs lignes de front.
« Chers frères et sœurs, nous vous présentons avant tout un message de compassion, car les conditions dans lesquelles vous vivez sont malsaines. Ayez l’espoir, le commandant suprême prend en première position la situation sécuritaire à l’Est de notre pays. Ayez également confiance aux services de sécurité. C’est depuis longtemps que nous décrions l’insécurité dans les sites de déplacés, le pire c’est de constater que parmi les déplacés, il y a ceux qui détiennent des armes, cela doit cesser. Trouver des armes et des munitions dans un camp de déplacés, c’est inconcevable. Voilà pourquoi je demande aux responsables des différentes unités militaires et policières d’utiliser rationnellement les matériels de guerre », a-t-il insisté.
François Ndayambaje, président des déplacés dans le site de Lushagala, a salué les efforts fournis par le maire de la ville et ses services dans la sécurisation de ses administrés. Il a promis de sensibiliser les autres à la culture de dénonciation de tout cas suspect.
Bien que les interpellés ont été mis à la disposition des instances judiciaires en attendant que leur sort soit connu, la ville de Goma fait face à l’insécurité nocturne et d’urine. Certains défenseurs des droits de l’homme ont à mainte reprise dénoncé la circulation d’armes illégales dans différents sites des déplacés.
Ghislain Siwako, depuis Goma