Les organisations de la société civile et les mouvements citoyens ont réagi « farouchement » à un mémorandum incriminant le coordonnateur provincial du Fonds National pour la Réparation des Victimes des violences sexuelles liées aux conflits armés et des crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité (FONAREV) et de la Fondation Denise Nyakeru au Nord-Kivu.
Dans une déclaration rendue publique ce dimanche 03 novembre 2024, les acteurs pro-democratie et de la société civile n’ont pas délié leurs langues pour defendrent M. Hugo Budaho Chubaka, accusé par les « conspirateurs » de l’Alliance pour l’universalité des Droits Fondamentaux (AUDF ONG), du Collectif des Organisations des Jeunes Solidaires du Congo -Kinshasa (COJESKI) et du Cercle Internationale pour la Défense des Droits de l’Homme, la Paix et l’Environnment (CIDHOPE), trois organisations de la société civile oeuvrant en RDC.
Selon eux, le coordonnateur de FONAREV n’a jamais été dans les « actes de persécution et de torture que subissent certaines personnes et la population de Goma », comme cité dans le mémo adressé à la Première de la République, Mme Denise Nyakeru Tshisekedi. En outre, ils dénoncent une campagne visant à nuire la personnalité de Monsieur Hugo Budaho.
« Ce mémo n’engage pas pleinement les signataires. En tant que représentants de la COJESKI au niveau provincial, nous désapprouvons cette démarche. Le contenu du mémo ne nous engage pas, car ce qui y est écrit a tendance à troubler l’ordre public Nous, en tant que COJESKI et mouvements citoyens de la province du Nord-Kivu, nous désengageons de ce mémorandum et de son contenu Aujourd’hui, nous apportons notre soutien à la personne attaquée dans ce mémo, car les faits qui lui sont reprochés ne sont pas reels », a laissé entendre Jean Pascal Mugaruka, l’un des leaders de la COJESKI au Nord-Kivu.
Une remise en question audacieuse du mémo incriminant le coordonnateur du FONAREV
Espoir Aspirine militant du mouvement citoyen « Lutte pour le Changement » (Lucha RDC-Afrique) et défenseur des droits humains au Nord-Kivu a, lors de la déclaration reconnu le travail du coordonnateur du FONAREV. A l’en croire, M. Hugo Budaho Chubaka a, dans ses interventions aidé les militants de mouvements citoyens à contre-carrer les spoliateurs des espaces publics dans la ville de Goma. Il cite notamment le célèbre Mont Goma qui, depuis plusieurs mois était déjà sous le viseur de la prétendue famille Mobutu.
« Si mont Goma existe encore, si la prétendue famille Mobutu n’a pas su spolier Mont Goma c’est par ce que Monsieur Hugo Bora nous a aidé et il a usé de sa proximité avec les autorités afin que le célèbre mont Goma ne puisse pas être spolié », a déclaré Espoir Aspirine.
Et de poursuivre :
« Chez nous, nous ne faisons pas la lutte contre les meilleurs, on ne s’attaque pas aux individus mais aux maifaits des personnes. Nous avons été étonnés par le fait que les personnes se mettent ensemble pour écrire contre une personne qui nous a toujours été utile dans notre combat. A notre niveau, nous pouvons dire aux autorités de ne pas se fier à un mémo qui a été rédigé par les conspirateurs », a-t-il poursuivi.
Pour rappel, certains membres des organisations CIDHOPE, COJESKI et AUDF ONG ont, dans leur mémorandum rendu public depuis deux jours accusé le coordonnateur provincial du FONAREV et de la Fondation Denise Nyakeru dans un dossier d’incitation des policiers à commettre les actes contraires à leur devoir et sa persécution, des faits qui n’ont pas été appuyés par des preuves selon les mouvements citoyens et des acteurs de la société civile de la ville de Goma.
Magloire Tsongo à Goma