La ville de Goma est en deuil après le naufrage tragique du bateau MV Merdi, qui a coûté la vie à près d’une centaine de personnes. Ce drame, survenu alors que le bateau revenait de Minova a profondément choqué la population, déjà éprouvée par des années de violence, de chômage et d’instabilité.
Aux alentours de 11 heures, le MV Merdi avait sombré près du grand marché de Kituku, laissant derrière lui une communauté inconsolable. Des dizaines de rescapés sont actuellement pris en charge dans les hôpitaux de Goma, mais d’autres victimes demeurent introuvables, avec des corps toujours piégés sous l’eau. Les causes du naufrage semblent résider dans une surcharge manifeste, un manque d’entretien et de contrôle technique, ainsi que la corruption au sein des services portuaires.
La société civile de Goma se joint aux familles
Ir. Marrion Ngavho Kambale Président de la société civile forces vives de la ville de Goma a exigé des explications claires. « Nous demandons des explications et des sanctions sévères aux responsables de Transcom et de la DGM. Ce drame ne doit pas rester impuni. »
Dans sa communication, la société civile appelle également les autorités Gouvernementales à « indemniser » les victimes et à « ouvrir » la route Goma-Sake-Minova, afin de faciliter les déplacements.
« Il est impératif que les populations riveraines soient dotées de bateaux en bon état de navigabilité », a ajouté Marion Kambale.
Au même moment, le Président la société civile a évoqué aussi l’importance de former des unités de protection civile capables de gérer les situations d’urgence liées aux naufrages, tout en demandant une surveillance des activités sur le lac Kivu.
Marion Ngavo conseille les habitants
Kambale Ngavo Marrion a, par la même occasion invité la population à rester unie. Il dit être contre toute personne qui imposerait des décisions macabres sur les personnes ayant perdu la vie.
« Nous ne devons pas laisser certains individus profiter de cette tragédie pour imposer leurs idéaux macabres. La solidarité est essentielle en cette période de deuil », a-t-il déclaré.
En attendant, les autorités sanitaires ont rappelé aux citoyens de respecter les mesures d’hygiène et de ne pas consommer d’eau non purifiée. Bien que la ville de Goma n’a qu’une seule source, le lac Kivu, les médecins restent exigeant.
Magloire Tsongo à Goma
