Le jeune notable de la ville touristique de Goma, au Nord-Kivu, Stéphane Mathe se dresse contre le paiement de la taxe de voirie, instaurée par le Maire de la ville. Dans une interview avec LaFortuneRDC.net, Stéphane Mathe précise que la police de circulation routière (PCR) multiplie les tracasseries dans différents axes routiers de la capitale du Nord-Kivu.
Selon lui, la PCR inflige des amendes variant selon le tempérament du haut responsable.Le prix de la taxe exigée varie entre 18 000 et 28 000 francs congolais, selon le type de véhicule.
« Aujourd’hui, nous nous réveillons dans une situation où les usagers de la route sont confrontés à des demandes de taxes de voirie par la police de circulation, sans que ces taxes soient clairement communiquées. Les policiers exigent de paiement selon chaque véhicule, et ce matin, on nous a demandé une taxe sans même avoir été informés au préalable ni bénéficier d’un délai. À la sortie du bureau de la PCR, il est exigé de payer à la fois la taxe et l’amende.Les autorités doivent respecter la population. Nous vivons dans une ville et une province en guerre, et il est essentiel de reconnaître notre souffrance. Hier, nous avons perdu des vies à cause de ce conflit, et aujourd’hui, nous survivons grâce à des moyens limités, car la guerre a gravement affecté l’économie des ménages », denonce-t-il.
Stéphane Mathe regrette que la simple opération pour retirer une camionnette du bureau de la PCR peut coûter jusqu’à 30 dollars, un montant que beaucoup jugent exorbitant certains automobilistes. Il s’agit selon lui, d’une simple amende . Ce jeune notable trouve que cette pression fiscale est une provocation vu la situation sécuritaire à laquelle fait face la population.
« Le Maire de la ville doit revoir sa stratégie de maximisation des recettes. Les autorités doivent avoir pitié de la population », a insisté Stéphane Mathe.
Malgré nos efforts pour recueillir la version des éléments de la PCR, ceux-ci sont restés injoignables.
Rédaction