Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo a dénoncé l’inclusion du cobalt congolais dans la liste des biens produits par le travail des enfants ou le travail forcé, publiée par les États-Unis d’Amérique. C’est ce qui ressort d’un communiqué rendu public ce mardi 2 octobre par le ministère de la Communication et des Médias.
Dans ce document, le gouvernement a indiqué que cette décision ne tient pas compte des efforts et des avancées majeures réalisées par l’État dans la régulation de l’exploitation minière artisanale et industrielle.
« Cette décision ne tient pas compte des efforts ni des avancées majeures enregistrées dans la régulation de l’exploitation minière artisanale et industrielle par l’État. Elle tend à remettre en cause l’efficacité des dispositifs internationaux de contrôle de conformité et de diligence raisonnable de la chaîne d’approvisionnement », a-t-il souligné.
Il note en outre que ces mécanismes sont reconnus en matière de droits humains, de travail et de sécurité, et sont appliqués avec rigueur par des structures internationales indépendantes collaborant avec des multinationales occidentales pour garantir la conformité aux normes internationales.
Sur la question du travail des enfants dans l’exploitation minière informelle, les autorités congolaises précisent que l’Entreprise Générale du Cobalt, créée en 2019, œuvre pour encadrer cette activité.
« L’Entreprise s’emploie à viabiliser l’exploitation artisanale au travers de mesures rigoureusement éthiques, responsables et transparentes, en accord avec les lois congolaises et les normes internationales », poursuit le communiqué.
Pour ce qui est de l’exploitation industrielle, le communiqué précise que les entreprises minières opérant en RDC respectent les lois nationales ainsi que les principes internationaux pour garantir des chaînes d’approvisionnement exemptes de travail des enfants ou de travail forcé.
Par ailleurs, Kinshasa met aussi en exergue les réformes engagées pour améliorer la régulation du secteur minier, telles que la création de l’Inspection Générale des Mines et l’adhésion à des initiatives internationales comme l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE).
De ce fait, le gouvernement congolais appelle les partenaires internationaux, dont les États-Unis, à reconnaître ces avancées et à soutenir les efforts de régulation en cours. La RDC, productrice de 73 % du cobalt mondial, réitère ainsi son engagement à garantir une production responsable de ce minerai stratégique.
Pour rappel, le Département du Travail des États-Unis a inclus, mercredi 25 septembre dernier le cobalt de la RDC dans la liste noire des biens produits par enfants en 2024.
Gilbert Kabongo