L’ONG-DH Cercle International pour la Défense des Droits de l’Homme et de Paix (CIDHOP) s’inquiète de la vie précaire que mène la population civile dans les zones contrôlées par les M23 en territoire de Lubero (Nord-Kivu) depuis plus de deux mois.
Kaniki Salomon son porte-parole a fait savoir le vendredi 20 septembre 2024 que plusieurs déplacés vivants au Sud du territoire de Lubero peinent à accèder aux aides humanitaires. Il parle d’un oubli prolongé manifesté par les organismes qui interviennent dans ce secteur. Il appelle à une intervention rapide en vue de secourir ces habitants dépourvus de vivres et non vivres dans leurs nouveaux milieux de refuge.
À l’en croire, la population de Lubero se contente rien que des activités champêtres. À lui d’ajouter que malheureusement ces derniers jours leurs produits champêtres n’ont plus de valeur sur le marché. Par exemple un sac de la farine de manioc qui se vendait à 80.000 Fc se négocie actuellement à 15000 Fc. Des opérations d’import et export des marchandises ne se font plus dans ce coin suite aux multiples taxes fixées de façon illogique par les éléments du M23. Celà se fait sur toutes les factures d’achat de chaque produit. Cette crise économique empêche les opérateurs économiques de fréquenter cette partie.
Notre source ajoute que les réseaux mobiles à leur tour ne fonctionnent plus dans cette zone. Ce climat se fait constater à partir de Kaseghe jusqu’à Kanyabayonga.
Kaniki Salomon appelle le gouvernement Congolais à pacifier cette zone. Il plaide pour la récupération des entités occupées par ces malfrats à travers la communauté internationale par le gouvernement Congolais.
Signalons que la partie Sud du territoire de Lubero est occupée par les rebelles du M23 depuis le 27 juin 2024.
Patrick Kambere Siriwayo