Lors de la rentrée parlementaire ce lundi 16 septembre 2024, l’Assemblée Nationale a été secouée par l’intervention du député national Crispin Mbindule Mitono, élu de la ville de Butembo , au Nord-Kivu. Revenant des vacances parlementaires, Mitono Mbindule a déposé une question orale avec débat adressée directement à la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka.
L’élu de Butembo qui a constaté une déconnexion frappante entre les actions gouvernementales et les réalités vécues par les congolais, a formulé pas moins de 39 questions visant à faire la lumière sur l’exécution du programme Gouvernemental 2024-2028.
Lors de la session inaugurale de septembre, le Président de l’Assemblée Nationale, Vital Kamerhe, avait, pourtant, mis l’accent sur le rôle du contrôle parlementaire pour garantir une bonne gouvernance. Fidèle à cet esprit, Crispin Mbindule a sauté sur l’occasion pour demander des comptes à la cheffe du Gouvernement.
Les questions posées couvrent un large éventail de préoccupations. M. Mbindule interroge Suminwa sur le niveau d’exécution des quatre principes directeurs du programme gouvernemental, la promesse de création de 1,5 million d’emplois par an, et les mesures concrètes prises pour soutenir le pouvoir d’achat des Congolais. Il réclame des éclaircissements sur la gestion des fonds publics, la protection du territoire national, ainsi que sur la situation des forces de sécurité, des infrastructures et des services de base.
Parmi les points les plus saillants, la relance du projet « FATSHI CITY » et la question de l’électrification des villes comme Beni et Butembo où elles sont particulièrement remarquées. Crispin Mbindule insiste également sur l’urgence d’améliorer la rémunération des policiers et militaires, ainsi que sur la transparence des entreprises publiques telles que Congo Airways et TRANSCO.
L’impact de cette session pourrait être significatif : en posant ces questions, Crispin Mbindule vise à renforcer le contrôle parlementaire et à obtenir des réponses claires sur les engagements du gouvernement. Cette démarche met en lumière une volonté de transparence et de responsabilité dans un contexte politique souvent marqué par des promesses non tenues et une gestion critiquée.
Alors que le gouvernement de Judith Suminwa est sous le feu des projecteurs, la réponse à ces questions pourrait bien déterminer la crédibilité et la stabilité du programme de développement en cours. Le débat s’annonce intense et crucial pour l’avenir politique et économique de la République Démocratique du Congo.
Magloire Tsongo à Goma