Plus au-moins (1.861) mille huit-cents soixante et un enfants dont 1 535 garçons et 326 filles ont été recrutés et utilisés par différents groupes armés locaux et étrangers œuvrant en République Démocratique du Congo entre le mois de janvier et décembre 2023.
Ces chiffres sont contenus dans un rapport du conseil de sécurité des Nations Unies publié en juin 2024. Il porte notamment sur l’évolution de l’impact des conflits armés sur les enfants et comporte des informations sur les violations commises, comme demandé par le Conseil dans sa résolution 1612 (2005) et ses résolutions ultérieures.
Ce document pointe du doigt accusateur la majorité des groupes armés au Nord-Kivu, sud-kivu et en Ituri.Il signale que parmi ces enfants 585 d’entre eux ont été utilisés au combat, 1.175 dans des rôles de soutien, 214 comme gardes du corps, 137 en tant que porteurs mais aussi 78 ont joué le rôle d’espion. Par contre 52 assumaient le poste des gardiens de fétiche mais aussi 101 ont servi pour s’acquitter des tâches non spécifiées.
« Le présent rapport, établi à l’issue des consultations pour la période allant de janvier à décembre 2023, est soumis en application de la résolution 2427 (2018) du Conseil de sécurité « , peut-on lire dans ce document
Le même rapport confirme également que 67 enfants dont 64 garçons et 03 filles ont été détenus pour association présumée avec des groupes armés par les Forces armées de la République démocratique du Congo. 8 parmi eux étaient à la Police nationale congolaise (PNC) et 3 entre les mains des agents de l’Agence nationale de renseignements.
« En 2023, les violences faites aux enfants dans les conflits armés ont atteint des niveaux extrêmes, avec une augmentation choquante de 21 % des violations graves. Les enfants ont été les premières victimes de la multiplication et de l’aggravation des crises, au mépris total de leurs droits, et notamment de leur droit inhérent à la vie. Les meurtres et atteintes à l’intégrité physique d’enfants ont augmenté de 35 %, et ont atteint des niveaux sans précédent dans les crises dévastatrices qui sévissent en Israël et dans le Territoire palestinien occupé, notamment dans la bande de Gaza, au Burkina Faso, au Myanmar, en République démocratique du Congo, à Somalie, au Soudan, en Syrie, en Ukraine, et en de nombreux autres endroits « , ajoute notre source.
Le conseil de sécurité des Nations Unies attribue des pertes en vies humaines à des attaques ciblées contre des civils, à des engins explosifs, à la torture et à des tirs croisés dont certaines sont survenues lors du recrutement. Dans ces zones des meurtres et atteintes à l’intégrité physique à l’encontre des enfants sont également signalés dans ce rapport.
Cependant, cet organisme décrit des violences sexuelles perpétrées contre les enfants par ces rebelles et quelques éléments de l’ordre.
Ainsi, le gouvernement Congolais est appelé à multiplier les efforts en vue d’éradiquer les groupes armés locaux et étrangers. Il en faut donc un appui logistique conséquent aux forces loyalistes pour traquer les ennemis de la paix.
Il convient de souligner que depuis plus de 20 ans, la République Démocratique du Congo fait face à la montée accrue des conflits armés notamment au Nord-Kivu avec la menace du M23 et des rebelles ADF. Et en Ituri les CODECO ainsi que d’autres groupes armés sont cités dans la destabilisation en grande échelle du Sud-kivu.
Dans ces entités les enfants sont les plus exposés et touchés par les conflits armés à côté des multiples cas des violations des droits de l’enfant, dont leur recrutement, utilisation aux enlèvements par des groupes armés.
La rédaction