La Directrice Générale de l’Office National des Produits Agricoles au Congo (ONAPAC), Mme Mimy Monga Numbi a procédé ce samedi 30 mars 2024 à l’inauguration du premier « torréfacteur » du café. La cérémonie y relative s’est déroulée au bureau de l’ONAPAC, secteur de Goma, au Nord-Kivu, en présence de plusieurs personnalités et agents.
Mimy Monga a, d’abord visité le laboratoire de cette entreprise de l’Etat pour se rassurer de l’évolution des travaux scientifiques qui s’y effectuent. Pour elle, avec la machine de torréfaction du café, l’Office National des Produits Agricoles au Congo veut susciter les congolais à la consommation des produits locaux.
A haute voix, Mme Mimy Monga estime que le torréfacteur va apporter une plus value des produits agricoles de la RDC sur le marché international.
« Nous sommes venus pour lancer le ton de la consommation locale de nos produits pérennes en l’occurrence le café. Nous venons d’ajouter une plus value même aux exportations. Cet ainsi que nous lançons un appel vibrant à tous les opérateurs du secteur de courir à l’ONAPAC qui peut déterminer la qualité ou une bonne consommation du café et puis une bonne exportation du café. Nous avons acheté cette machine sur fonds propres de nos recettes concernant les redevances que nous recevons des opérateurs du secteur », a-t-elle précisé.
Et de poursuivre: « Nos produits doivent se consommer localement dans un état convenable. Le café torréfié apporte une plus value pour ceux qui ont des commandes à l’extérieur du pays. L’ONAPAC a toujours été maître du domaine du secteur des produits pérennes. Il y a pas plus qu’experts que nous dans ce domaine », poursuit-elle.
Les coopératives agricoles et agriculteurs en liesse après la nouvelle
Prenant part à la cérémonie d’inauguration du torréfacteur, Gilbert Makelele, Président du Conseil d’administration du Réseau des Coopératives et des Producteurs du Café et Cacao de la RDC a salué la détermination de la patronne de l’ONAPAC. Sans remettre en cause la loi de l’offre et de la demande, celui-ci estime qu’avec la machine à tarification, la République Démocratique du Congo va commencer à exporter le café certifié et torréfié.
« Je tiens à féliciter la directrice générale de l’ONAPAC pour avoir réalisé cette œuvre louable. Pour nous, c’est une oeuvre grandiose. C’est-à-dire, le Congo n’était pas en mesure d’exporter le café torréfié et avec, son événement, son implication personnelle, nous allons devoir commencer les exportations du café. Le café reste un grand business dans le monde. Désormais, à partir d’aujourd’hui, nous allons commencer à signer les contrats avec la Suède et la Norvège qui achètent plus du café tonifié. Nous avions reçu des contrats qu’on avait boycotté. On pouvait pas signer ces contrats à l’époque par ce qu’on avait pas la capacité d’exporter le café torréfié », a-t-il martelé.
En outre, M. Gilbert Makelele n’a pas dilué sa langue en appellant la direction de l’ONAPAC de sensibiliser tout Kinshasa sur la consommation du café congolais et surtout torréfié localement. Bien que le marché est encore vide, Gilbert Makelele croit à la détermination de l’ONAPAC pour conquérir avec des produits importés.
« Avec cet événement, nous allons commencer à consommer ce qui est local. On a maintenant les produits bio, le café et tout le monde doit être sensibilisé sur la consommation locale. Nous demandons à madame la DG de l’ONAPAC d’être notre ambassadrice à Kinshasa, à la présidence de la République. C’est inadmissible que nous puissions produire et exporter 13500 tonnes de café et importer 135000 tonnes de café. Ça veut dire le marché local est là. Avec l’implication de la patronne de l’ONAPAC, nous allons attaquer ce marché en commençant par la ville de Goma et le reste du pays », a-t-il insisté.
L’ONAPAC, pour un Congo Emergent
L’Office National des Produits Agricoles au Congo (ONAPAC) est un établissement public à caractère technique et scientifique du ministère de l’agriculture.
Il a pour objet la promotion de la culture et le développement des débouchées intérieures et extérieures des produits agricoles et leurs dérivés notamment, le café, le thé, le cacao, le pyrèthre, l’hévéa, le quinquina, la totaquina, la papaïne, la noix de cola, le pigneum, le rawolfia, le vinca digitalis, la vanille, les plantes à épices, le ketchou, la lippia multiflora, les plantes à parfum, les huiles essentielles, les plantes médicinales, le gingembre.
Magloire Tsongo à Goma
