Depuis quelques semaines, l’on assiste aux travaux de démolition des tombes au cimetière de l’Institut technique et Industriel de Goma (ITIG) par un particulier. Cette profanation a crée un tollé sur les réseaux sociaux.
Si certains regrettent le traitement des âmes en contradiction avec la culture africaine, d’autres, par contre accusent les autorités de l’état de siège de faciliter le dossier et auraient même obligés les familles des personnes enterrées à déterrer les corps qui, par la suite doivent être inhumés ailleurs.
A la suite de ces travaux, les députés nationaux de la province du Nord-Kivu ont echangé ce lundi 11 mars 2024 avec le Ministre des affaires foncières, M. Molendo Sakombi. Les deux parties ont, pendant plusieurs heures discuté sur comment la profanation des tombes de l’ITIG peut prendre fin.
« Nous ne pouvons pas tolérer la profanation des tombes de nos parents et de nos proches. La République est choquée. La population de Goma, costernée, nous a chargé de rencontrer les officiels pour mettre fin à cette pratique « , a déclaré Michel Moto, élu du territoire de Walikale.
Et d’ajouter que: « Le Ministre Molendo qui a exprimé son désaccord a annoncé des mesures conservatoires dans un bref délai. Nous saluons cette décision », a-t-il ajouté.
En outre , les élus du Nord-Kivu ont, par la même occasion informé au patron des affaires foncières sur d’autres cas de spoliation des terrains de l’Etat sur l’ensemble du Nord-Kivu. Ceux-ci ont annoncé d’autres rencontres avec les membres du Gouvernement pour mettre un arrêt sur la spoliation des espaces publics dans la province, bien qu’elle est sous Etat de siège.
Rassurés, ces députés ont invité les habitants de la ville touristique de Goma au calme et à la vigilance.
Magloire Tsongo depuis Goma