L’entrepreneuriat n’est pas seulement un moyen de s’enrichir rapidement, bien qu’il puisse s’agir d’une activité très lucrative. Il s’agit de prendre des risques, de bien saisir des opportunités et d’ouvrir de nouvelles possibilités, pour soi-même et pour le monde qui nous entoure, dit-on.
Il faut seulement croire en soi et en sa vision, de surmonter les obstacles et de s’efforcer de faire la différence sur le marché des biens et services.
La ville touristique de Goma, au Nord-Kivu , se métamorphose quotidiennement, et ce, grâce à ses fils et filles qui se sont lancés dans la danse et engager des moyens dans la sphère entrepreneuriale.
En marge du lancement officiel de l’incubateur « Chemchem Ya Byashara », un important centre d’incubation d’entreprises initié par l’Université de Goma, trois étudiants de la faculté des sciences économiques et de Gestion ont été remarquables avec un projet innovant. S’appuyant sur la vision du Professeur Muhindo Mughanda, recteur de cet oasis scientifique, ces étudiants ont réfléchi pour la création d’une société à responsabilité limitée dénommée « Unga Safi ».
Ces jeunes chercheurs ont, lors de la cérémonie, présenté leur projet portant sur la « transformation de la patate douce en farine de pâtisserie ». Selon Muchanga, un des responsables de la société « Unga Safi sarl », l’idée est valoriser la production en termes des patates douces des habitants du Nord-Kivu. Avec ce projet, la ville de Goma devra être autonome en termes de la farine, vue le sol riche que dispose la province du Nord-Kivu.
Sans beaucoup commenter sur le fonctionnement de la société « Unga Safi », M. Heri Muchanga explique que la première étape consistera à produire une quantité importante de la patate douce qui, par la suite passera au lavage avant le brollage avec une machine. A l’en croire, la transformation suivra toutes les étapes de la chaîne de valeur.
Bien qu’il n’est pas encore lancé, ce projet entrepreneurial devra occuper une dizaine d’étudiants de l’université de Goma. Il va falloir, selon l’analyse financière du plan d’ailleurs, un capital social de 40 dollars américains pour la réalisation du projet.
En attendant la pacification des zones occupées par les rebelles du M23 et d’autres groupes armés, M. Heri Muchanga croit à la réussite de ce projet innovant. Étudiant en master 1 gestion financière, il reste optimiste avec l’accompagnement du nouveau incubateur « Chemchem Ya Byashara », lancé pour accompagner les étudiants et d’autres entreprises fonctionnant dans la ville de Goma.
Magloire Tsongo, à Goma