La ville de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, à l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) a abrité les travaux de signature du cahier des charges définissant la responsabilité sociétale de l’entreprise minière Congo Fair Mining (CFM SA) vis-a-vis des communautés locales impactées de la chefferie de Bahunde en territoire de Masisi, ce mercredi 10 janvier 2024.
Selon le chef de chefferie de Bahunde, samajesté Mwami Nicolas Kalinda, qui a prononcé le mot d’accueil, cette cérémonie est un aboutissement d’un long processus qui a commencé depuis 2022 pour le développement du territoire de Masisi et de plus de 5 sites miniers dans ce coin.
« Nous remercions l’entreprise minière Congo Fair Mining qui a tenu ses engagements du code minier et d’associer toutes les couches de la population.C’est un mariage entre les parties prenantes au projet d’exploitation des minerais.cette signature du cahier des charges impactera les activités pour le développement local », dit-il.
L’objectif principal de ce cahier des charges est d’orienter et d’organiser la mise en œuvre des engagements des initiatives des droits miniers et d’exploitation ou d’autorisation d’exploitation des carrés miniers relatifs à la réalisation des infrastructures socio-économiques et services sociaux de base au profit des communautés locales impactées par les activités minières mais également, il vise à servir de cadre d’accords devant permettre la concrétisation du développement durable en vue d’améliorer le bien-être social, économique et culturel des populations pendant et après l’exploitation des mines, a fait savoir madame Mariana Bwema alors coordonnatrice de l’organisation Initiative des Femmes Entrepreneurs pour le Développement Durable, IFEDD absl.
Le Gouvernement provincial du Nord-Kivu, représenté par Mr Rémy Ruyang conseiller principal du Gouverneur militaire en charge des mines, estime que le secteur de mines va participer à l’amélioration des conditions de vie de la population via l’exploitation industrielle des minerais mais également un moyen de création d’emplois pour des milliers des congolais.
« L’exploitation industrielle des minerais devra être une source de paix et non des conflits pour le développement intégral de nos communautés locales. J’en appelle au sein de responsabilité.Que la signature soit un engagement voulu par les parties prenantes au projet », a t-il insisté.
Pour Serge Mulumba Directeur général de Congo Fair Mining SA, son organisation va servir d’un exemple dans l’exploitation minière industrielle qui profite à la population locale. Mais également le projet d’exploitation industrielle des minerais en territoire de Masisi s’étend sur une durée de cinq ans aucours desquelles la CFM interviendra dans la construction et équipement de quelques centres de santé, des écoles ainsi que dans la réhabilitation de certains ponts jetés sur différentes rivières dans le souci de contribuer au relèvement de l’économie dans cette entité.
« Aucun creuseur ne sera chasser.Aucune compagnie d’exploitation minière ne va chasser une autre. Nous allons procéder à la somi-mécanisation contrôlée pour améliorer la production artisanale des minerais en territoire de Masisi » a fait connaître cet exploitant.
Toutefois, Congo Fair Mining SA a rassuré son engagement dans l’encadrement et sécurisation des creuseurs artisanaux tout en estimant que plusieurs éboulements dans les sites miniers sont dûs à une somi-mécanisation non contrôlée.
Pour rappel, avant 2017 le secteur des mines était contraint à la libéralité d’exploitation des minerais à travers le pays.C’est en 2018 que la RDC a repris sa place dans le commerce international des minerais mais également dans la production du coltan ayant son foyer le territoire de Masisi.
Il convient de noter que, depuis plus de 20 ans l’Est de la République Démocratique du Congo fait face à la croissance des conflits armés qui ont largement affectés l’exploitation des mines dont la province du Nord-kivu demeure victime.
Trésor Wayitsomaya
