L’initiative « Transformation des systèmes agroalimentaires en Afrique de l’Ouest et du Centre » (TAFS-WCA) a été lancée par le CGIAR en 2022, un consortium de 15 centres de recherche internationaux, pour apporter une réponse durable aux défis de la sécurité alimentaire en améliorant les conditions de vie des acteurs des chaînes de valeur agricoles. C’est dans ce cadre que s’inscrit l’atelier de renforcement des plateformes d’innovation agricole axée sur le genre tenu du 19 au 22 août dernier en ville de Goma, au Nord-Kivu, partie Est de la République Démocratique du Congo.
Cette initiative vise à améliorer les moyens de subsistance des femmes et des jeunes grâce à la recherche et à la mise en œuvre d’activités sensibles au genre. Parmi les pays impliqués figurent la République démocratique du Congo et le Rwanda en Afrique centrale.
L’amélioration de la sécurité alimentaire est un défi majeur auquel l’Afrique est confrontée. En Afrique subsaharienne, en particulier, près des deux tiers de la population (63,2 %) ne bénéficient pas d’une alimentation saine et équilibrée, précise le Fond Mondial pour l’Agriculture.
Les niveaux nutritionnels dans cette région restent faibles en raison de systèmes agricoles moins inclusifs et moins résilients au climat. L’observatoire de l’Action Climat a mainte fois signalé dans son rapport dans ses rapports que l’agriculture occupe une place centrale dans les économies des pays africains. Ce secteur continue d’absorber plus de la moitié de la population active et continuera de le faire.
Dans une enquête réalisée en 2015 par les chercheurs Bomjiwe et Kaaria, les femmes et les jeunes représentent respectivement 52 % et 40 % des chaînes de valeur agricoles. Néanmoins ils sont beaucoup plus vulnérables à la pauvreté car ils ont moins accès aux ressources et aux capacités productives.Ces défis représentent des obstacles à surmonter pour améliorer la productivité agricole et la sécurité alimentaire en Afrique. Dans ces circonstances, il est important que des efforts soient faits pour réduire les inégalités entre les sexes dans le secteur agricole africain.
« Les modules portent sur les concepts en entrepreneuriat agricole la maîtrise de l’entrepreneuriat tout au long des chaînes de valeur agricoles, la connaissance de modèles d’affaires viables dans les chaînes de valeur agricoles, l’accès au marché, la maîtriser de l’analyse financière et les sources de financement, et l’importance des techniques de passation de marchés tout au long des chaînes de valeur agricoles». , a-t-on appris des formateurs.
Depuis 2022, le Centre du riz pour l’Afrique (AfricaRice) travaille avec différents systèmes nationaux de recherche agricole pour mettre en œuvre ces activités de renforcement des plateformes d’innovation agricole axée sur le genre.
L’agro-business, un levier pour faire face aux défis agricoles
L’entrepreneuriat agricole peut être un levier important dans la lutte contre le chômage et le sous-emploi des femmes et des jeunes en Afrique, et pour relever les défis de l’insécurité alimentaire dans les communautés.Cependant, les jeunes et les femmes ont peu de capacités techniques ou financières pour développer les opportunités offertes par l’agriculture.
A quoi consiste les formations en agrobusiness?
L’objectif de ces formations est de contribuer à améliorer l’inclusion des femmes et des jeunes dans les chaînes de valeur alimentaires. Dans le cadre de l’initiative TAFS-WCA, la formation est dispensée pour soutenir ces groupes cibles.
Vers l’émergence du secteur agricole en RDC et au Rwanda
L’objectif est de former à l’entrepreneuriat agricole au moins 20 femmes et 20 jeunes avec un potentiel d’extension du réseau issus de plusieurs organisations agricoles.
Cet atelier a réuni des femmes et des jeunes de la chaîne de valeurs riz et d’autres filières vivrières appartenant à différentes organisations ou plateformes agricoles existantes afin d’avoir un spectre d’impact important sur les Groupements de producteurs de riz et d’autres filières vivrières , Groupements de Semenciers , Groupements de Vendeurs d’intrants , Groupements de transformateurs de produits agricole (étuveuses/usiniers) , Groupements de collecteur, transporteur et de Commerçant et Agents de vulgarisation.
Il faut signaler que les partenaires de mise en œuvre de cette activité sont sont notamment, l’Institut National de Recherche Agricole (INERA) en RDC et au Rwanda, le Rwanda Agriculture Board (RAB).
Rédaction
